Six mois après l’entrée en vigueur des nouvelles conditions d’utilisation du train pour les frontaliers belges, le taux de fréquentation a progressé de 20%, selon les données de la SNCB. (Photo: Étienne Delorme / archives)

Six mois après l’entrée en vigueur des nouvelles conditions d’utilisation du train pour les frontaliers belges, le taux de fréquentation a progressé de 20%, selon les données de la SNCB. (Photo: Étienne Delorme / archives)

Six mois après la signature d’un accord visant à «lever les freins» à l’utilisation du train par les frontaliers belges, le premier bilan se révèle positif. Selon les données publiées mardi par le ministère du Développement durable et des Infrastructures, les wagons circulant entre Arlon et Luxembourg-ville ont vu leur fréquentation progresser de 20% depuis le 1er décembre 2017, tandis que celle du P+R proche de la gare d’Arlon «est actuellement remplie à 95%», selon le communiqué officiel.

Ce dernier ne précise toutefois pas la fréquentation des autres sites «faute de données de la part de la SNCB», précise une porte-parole du MDDI. Car l’accord prévoit la gratuité du stationnement pour les abonnés ferroviaires sur tout le long de la ligne entre Arlon et la Zone Marche (Marloie, Marche-en-Famenne et Aye). Soit une vingtaine de parkings au total.

Le parking de Viville a un potentiel énorme et peut être construit rapidement.

François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures

«Une croissance de 20% des usagers du train et un grand nombre de nouveaux clients impliquent un délestage de notre réseau routier», assure François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable, cité dans le communiqué. Pour mémoire, côté luxembourgeois, la mise en service des deux gares périphériques Pfaffenthal-Kirchberg et Howald, ainsi que le funiculaire, ont abouti à une hausse de la fréquentation des CFL de 9%, selon les données avancées lundi par Marc Wengler, directeur général des CFL.

Pour poursuivre cette tendance, le ministre plaide pour la mise en chantier rapide du P+R de Viville, dossier évoqué de part et d’autre de la frontière depuis 2014. «Ce parking a un potentiel énorme et peut être construit rapidement, afin de permettre une mise en service en 2021», estime l’actuel locataire de la Héischhaus en prenant bien soin de ne pas avancer de chiffres de capacité. Si les dernières estimations faisaient état de 1.000 places, le chiffre de 10.000 véhicules avait un moment circulé.

En mai 2017, François Bellot, ministre fédéral des Transports, avait indiqué à Paperjam vouloir «aller relativement vite», même si une étude était alors en cours. Contacté mardi, le cabinet du ministre belge n’était pas encore en mesure d’apporter des précisions sur l’avancée de ce projet.