À compter du 1er janvier 2019, date d’entrée en vigueur du nouveau contrat pour le réseau RGTR, les bus régionaux seront coordonnés avec les points d’échange multimodaux répartis dans le pays. (Photo: Licence C.C.)

À compter du 1er janvier 2019, date d’entrée en vigueur du nouveau contrat pour le réseau RGTR, les bus régionaux seront coordonnés avec les points d’échange multimodaux répartis dans le pays. (Photo: Licence C.C.)

Loin d’être un pavé dans la mare, le rapport spécial de la Cour des comptes, publié fin janvier, n’a visiblement fait que confirmer les visions des députés de la commission du développement durable. Tous bords confondus. De Gast Gibéryen au ministre François Bausch (Déi Gréng) en passant par Jean-Marie Halsdorf (CSV), tous s’accordent sur la nécessité de revoir le fonctionnement des 314 lignes actuelles desservant 647 localités, dont 72 au-delà des frontières du Grand-Duché. Mais aussi du service assuré par une quarantaine d’entreprises de bus privées.

«Le rapport des magistrats dresse une image du passé, car l’analyse effectuée porte sur le contrat actuel qui a été conclu en 2009 pour une durée de 10 ans», affirme François Bausch, qui estime que «beaucoup de recommandations ont été effectuées par la Cour des comptes, mais beaucoup ont d’ores et déjà été réalisées ou sont en cours de l’être». Car au final, l’ensemble du réseau doit bénéficier «d’une réforme complète» dans le cadre du prochain contrat en cours de négociations avec les différents acteurs. Fini donc les concessions de ligne accordées aux mêmes opérateurs sans appel d’offres, l’absence de contrôles des sociétés privées ou le maintien de lignes au faible taux de remplissage.

«Il y aura peut-être un peu moins de lignes, mais toutes seront coordonnées avec les points d’échange multimodaux», assure le ministre du Développement durable. Une solution vue comme «allant dans la bonne direction» par Gast Gibéryen, qui dénonce «les millions et les millions d’euros jetés par la fenêtre par le passé dans ce système». Pour Jean-Marie Halsdorf, la nouvelle philosophie devra se faire «en collaboration avec les communes pour permettre la mise en place d’un système constructif». Outre un cadencement coordonné, le nouveau réseau RGTR doit également voir l’introduction du wifi sur toutes les lignes, cette question étant «susceptible d’être prévue dans les nouveaux contrats de concessions à conclure», selon une réponse parlementaire publiée en octobre dernier.