Moins de deux mois après la mise en service effective des 10 premiers radars fixes du Grand-Duché, les 10 autres pénalisent à leur tour les conducteurs qui ne respectent pas les limitations de vitesse. Au vu des chiffres de «performance» des 10 premiers engins qui ont transmis quelque 34.500 dossiers entre le 16 mars et le 12 avril dernier, la seconde vague devrait elle aussi amener son lot de sanctions. Sans compter les pertes de points liées aux six radars mobiles, installés dans une dizaine d’endroits, jugés particulièrement à risques. La preuve que la vitesse, principale cause de mortalité sur les routes, reste fortement ancrée dans la mentalité des conducteurs.                                                                                                         

Pour tenter de changer la donne, un plan d’action national a été mis sur pied. Intégré dans la troisième charte signée en faveur de la sécurité routière en 10 ans, ce dernier contient pas moins de 29 mesures. Parmi elles, le renforcement du maillage couvert par les radars automatiques. Selon le ministère du Développement durable et des Infrastructures, 10 nouveaux radars fixes verront donc bien le jour en 2017, «à des endroits qui nécessitent des contrôles de vitesse». Pour le moment, deux emplacements ont été officiellement évoqués: la CR118 entre Mersch et Angelsberg et la N11 au niveau du Waldhof, un axe pourtant déjà équipé d’un premier radar. Dans les deux cas, ces sites ont enregistré de récents accidents qui ont coûté la vie à plusieurs personnes.

Trois quarts des accidents mortels le long des routes nationales

Initialement pensée pour notifier les excès de vitesse, le non-respect des distances de sécurité ou l’utilisation du téléphone au volant, la loi introduisant les radars automatiques au Grand-Duché a dû être amendée pour ne sanctionner que les premières infractions. Une volte-face née des retours de terrain de la cellule en charge de la gestion des données, noyée sous la masse d’informations à traiter. Pour remédier à cette situation, de nouveaux types d’appareils fleuriront le long des routes «dès 2018», selon le ministère de la place de l’Europe.

Appelés «radars tronçons» et «radars feux rouges», ces nouveaux appareils seront chargés de mesurer la vitesse mais aussi les distances de sécurité pour les premiers et de sanctionner le non-respect d’une signalisation ou l’utilisation d’une voie de circulation inadaptée pour les seconds. L’étude de faisabilité doit ainsi être lancée en 2017. Selon les derniers chiffres de la Sécurité routière, trois quarts (76%) des accidents mortels se déroulent sur les routes nationales, 15% en ville et 9% sur autoroutes. Les accidents graves, eux, ont lieu pour moitié (49%) sur les routes nationales, en ville (45%) puis sur les autoroutes (6%). Autant d’indications qui seront prises en compte pour le choix de l’implantation des futurs appareils.