L’Université du Luxembourg veut améliorer la gestion de son budget. Le ministre ne souhaite pas interférer. (Photo: LaLa La Photo / archives)

L’Université du Luxembourg veut améliorer la gestion de son budget. Le ministre ne souhaite pas interférer. (Photo: LaLa La Photo / archives)

Il voulait en fait présenter les grandes lignes de la réforme de la loi régissant l’Université du Luxembourg, mais ce lundi Marc Hansen était surtout sollicité à propos de tensions entre le conseil de gouvernance et le conseil universitaire (consultatif) de l’Uni lors de l’élaboration du budget 2017.

Le ministre de l’Enseignement supérieur a souligné que l’Uni jouissait par la loi de la personne juridique et que dès lors, le gouvernement devrait s’abstenir d’interférer dans les affaires internes de l’Uni. Malgré le financement public à 98%, l’élaboration du budget ne regarderait pas le gouvernement, qui se «tient à l’écart» de la gestion du budget, tout comme de la gestion des programmes.

L’Uni devrait en revanche assurer que le budget «fonctionne», a tout de même expliqué Marc Hansen. Un commissaire du gouvernement, présent au sein du conseil de gouvernance, vérifierait la légalité des décisions et le respect des conventions. Cela aurait été le cas lors de l’élaboration du budget 2017.

Plus d’autonomie

Malgré tout, l’Université a décidé d’améliorer la procédure budgétaire, a ajouté le ministre. L’Uni aurait décidé d’embaucher des personnes qui seraient chargées de mieux coordonner la préparation des budgets et d’améliorer la communication entre le conseil de gouvernance, le conseil universitaire et donc les facultés.

En reprenant un des points de l’avant-projet de loi de la réforme de l’Université, Marc Hansen a ensuite indiqué que la date butoir du 1er avril pour présenter un budget sera supprimée, cette date n’ayant de toute façon jamais été respectée.

Cette mesure vise, tout comme la réforme en général, à augmenter l’autonomie de l’Université du Luxembourg. Selon les classements internationaux, l’Uni se distinguerait par un bon «index d’autonomie» au niveau du personnel et au niveau du financement. Au niveau organisationnel en revanche, l’Uni serait 29e sur 29 dans un classement européen, évoqué par le ministre. L’avant-projet de loi devrait être déposé «après les vacances de Pâques».

Des hausses budgétaires

Marc Hansen a par ailleurs souligné la croissance constante de la dotation publique pour l’Université du Luxembourg au cours des dernières années, passant de 44 millions d’euros en 2006 à 158 millions en 2017. Cette somme ayant d’ailleurs été adaptée à la hausse en mars 2016 lors d’un «mid-term review».

Le plan quinquennal venant à terme cette année, les négociations en vue d’un nouveau plan pour les années 2018 à 2021 sont sur le point de commencer. Marc Hansen ne voulait pas d’ores et déjà concéder des augmentations. En revanche, il a ironisé qu’il n’y aura évidemment «pas de gel», étant donné que le gouvernement a décidé d’augmenter l’offre en formations médicales. Pour supporter ces frais supplémentaires, l’Université pourra compter sur une enveloppe de 1,6 million d’euros pour 2018, 3,4 millions pour 2019, et «le montant montera à 7 millions d’euros», a complété le ministre.

Marc Hansen a également déclaré que le gouvernement souhaitait évidemment développer l’Université. À l’Uni donc de présenter ses doléances.