L’immobilier de bureaux repart «sur les chapeaux de roues», annonce JLL qui vient de publier les données du premier trimestre 2016 et ce après une année qui était déjà considérée comme la seconde meilleure de tous les temps. 2008 reste en effet l’année record avec 246.000m² de prise en occupation.
2016 a donc débuté avec des tendances favorables, dont une prise en occupation de 72.000m² au premier trimestre. Il s’agit d’un peu plus du double de mètres carrés par rapport à l’année dernière, soit le «meilleur premier trimestre de la décennie», ajoute JLL.
Le cabinet immobilier estime d’ailleurs que le niveau de prise en occupation totale sur le marché luxembourgeois pourrait à nouveau dépasser 200.000m² en 2016. L’arrivée d’ING à la gare (10.000m²), de BDO à la Cloche d’Or (10.000m²) et de RTL dans ses nouveaux bâtiments (22.000m²) contribueront favorablement aux statistiques.
Demande bancaire
Pour cette première partie de l’année, c’est le secteur bancaire qui a particulièrement dopé le marché, les banques apportant 59% de la prise en occupation totale.
On pointera ainsi BGL BNP Paribas qui a rejoint son nouveau siège «Oksigen/Ekinox», toujours au Kirchberg (28.300m²), EFG Bank Luxembourg qui s’est engagée pour 4.136m² dans l’ancien siège du Crédit Suisse au 56 Grand-Rue et Eri Bancaire qui a pris 2.731m² dans l’immeuble Yris à la Cloche d’Or.
Si le Luxembourg affiche un des taux de vacance les plus bas en Europe, il devrait, selon les estimations de JLL, atteindre voire dépasser les 5% d’ici la fin de l’année.
Plutôt tendue ces derniers mois, l’offre sur le marché devrait retrouver un peu d’air avec la livraison de quelques projets spéculatifs comme le One on One au 1, route d'Esch (3.000m²). Avec la remise sur le marché d’espaces de seconde main, ce sont 177.575m² d’espaces de bureaux qui sont disponibles, soit 18.000m² de plus qu’il y a trois mois. Le taux de vacance pointe à 4,59%, contre 4,15% au dernier trimestre 2015.
Quant aux loyers «prime», ils sont restés inchangés à 45 euros/m²/mois, hors TVA, situant le Luxembourg au 8e rang des villes les plus chères en Europe. En raison de la demande et du très lent ajustement de l’offre, JLL estime qu’une nouvelle hausse des loyers n’est pas à exclure dans le courant de l’année.