Dans un premier temps, JP Morgan pense déplacer quelques centaines de ses banquiers londoniens en Europe. Un nombre plus précis sera définira après la fin des négociations sur le Brexit. (Photo: Joe Mabel)

Dans un premier temps, JP Morgan pense déplacer quelques centaines de ses banquiers londoniens en Europe. Un nombre plus précis sera définira après la fin des négociations sur le Brexit. (Photo: Joe Mabel)

Le CEO de JP Morgan, Daniel Pinto, a expliqué lors d’un déplacement en Arabie saoudite en début de semaine qu’il envisageait de muter des centaines d’employés actuellement basés à Londres dans leurs bureaux de Dublin, Francfort et Luxembourg.

«Nous allons utiliser les trois banques que nous avons déjà en Europe pour ancrer nos opérations [sur le continent, ndlr]», a-t-il indiqué, cité par Bloomberg. «Nous devrons déplacer des centaines de personnes pour être prêts dès le premier jour après la fin des négociations. Nous définirons ensuite un nombre plus précis pour le long terme.»

Cette intervention intervient après un dîner qui semble avoir été tendu entre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le Premier ministre britannique, Theresa May, la semaine dernière. Selon la presse, cette première entrevue entre les deux politiques depuis le déclenchement définitif de la sortie de l’UE, le 29 mars, aurait révélé de profondes différences.

«Nous devons avoir dans le viseur un scénario où il n’existera pas d’accord de passeport entre le Royaume-Uni et l’Union européenne et nous devons déplacer une partie substantielle de notre business pour continuer à servir nos clients européens», a précisé M. Pinto.

Pour l'instant, deux gestionnaires de fonds (M&G Investments et Henderson), un assureur (FM Global) et une fintech (PPRO), qui ont leurs sièges européens à Londres, ont choisi le Luxembourg pour garder un pied dans l’Union européenne. L’assureur américain AIG, lui, a précisé qu’il renforcerait sa présence dans le Grand-Duché après le Brexit.