Le lancement de la première usine de scooters électriques au Luxembourg par Ujet correspond au déploiement d’une autre activité d’Ocsial, groupe russe spécialisé dans les matériaux composites. (Photo: Ujet)

Le lancement de la première usine de scooters électriques au Luxembourg par Ujet correspond au déploiement d’une autre activité d’Ocsial, groupe russe spécialisé dans les matériaux composites. (Photo: Ujet)

Encore inconnu du grand public luxembourgeois au début de l’été, Ocsial s’est invité par la grande porte au travers de l’annonce d’un investissement de 100 millions d’euros et la création de 150 à 200 emplois à Differdange d’ici à 2020. Mais la volonté du groupe russe spécialisé dans la production de nanotubes en carbone d’étendre son maillage au Grand-Duché ne s’arrête pas là, puisqu’il se trouve également être derrière l’usine de scooters électriques qui sera inaugurée ce mardi après-midi à Foetz.

Moins spectaculaire, car n’entraînant pas une opération de cession de terrain, puisque la société Ujet loue deux hangars situés au sein de la pépinière d’entreprises Sisa, le projet aurait toutefois reçu un accueil positif des autorités luxembourgeoises dans le cadre de la volonté de mettre en place «des solutions innovantes en matière de mobilité intelligente». Actionnaire à hauteur de 37,25% d’Ujet – le reste étant détenu à titre personnel par certains dirigeants d’Ocsial -, le groupe russe ambitionne par cette activité de «façonner le futur de la mobilité urbaine» en combinant différents savoir-faire. La création d’un concept qui se veut innovant d’un côté, et l’utilisation de matériaux composites de l’autre.

Car si Ocsial possède notamment des sièges aux États-Unis, en Inde ou en Chine, c’est principalement pour le développement de composants aux multiples applications. Ce sera notamment le cas des nanotubes en carbone à paroi simple qui seront développés et produits sur le futur site de Differdange, et qui ont pour vocation de «réduire le poids de 70% des matériaux existants, et donc la pollution». À Foetz, Ujet, qui emploie actuellement 41 personnes, entrevoit de produire des scooters électriques au look inédit, capables de circuler à une vitesse maximale de 45km/h et qui revendiquent «jusqu’à 150 kilomètres» d’autonomie.

Ni le montant de l’investissement, ni les ambitions en termes de production de véhicules n’ont été communiqués, la société se contentant d’assurer avoir pour objectif d’«adapter les volumes de production en fonction de la réponse du marché». Ciblant les citadins «désireux de trouver un moyen de déplacement adapté à leurs besoins quotidiens individuels, comprenant les dimensions de style, d’écoresponsabilité et de connectivité liées à une vie urbaine moderne», la société doit débuter la production des engins «progressivement d’ici la fin de l’année».