Theresa May a plaidé sa cause durant une heure devant ses collègues européens. (Photo: Shuttersctock)

Theresa May a plaidé sa cause durant une heure devant ses collègues européens. (Photo: Shuttersctock)

Le Brexit a été l’invité de dernière minute du sommet des chefs d’État européens qui avait lieu jeudi soir à Bruxelles. Le report du vote par le Parlement britannique de l’accord passé avec l’Union européenne, la motion de défiance à l’égard de Theresa May – finalement sans effet immédiat – et les difficultés rencontrées par celle-ci ont poussé Donald Tusk, le président du Conseil, à l’ajouter à l’ordre du jour.

Et c’est bien le soutien des 27 pays membres de l’Union que Mme May est venue chercher. Durant une heure, elle a exposé ses arguments à ceux qui sont toujours ses collègues, afin notamment de bénéficier de nouvelles garanties, si possible contraignantes, au sujet du «backstop». Pour rappel, ce filet de sécurité prévoit de maintenir le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’Europe après le Brexit, le temps de trouver un accord plus large et cela afin d’éviter la mise en place d’une frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande.

Le backstop reste d’actualité

Finalement, les dirigeants européens ont indiqué que l’accord passé ne pouvait être renégocié. D’autant moins que le backstop était une demande britannique. Alors qu’il avait été évoqué une déclaration interprétative complémentaire, il est maintenant question d’un éventuel «projet de conclusions non contraignantes assurant que l’Union européenne est prête à examiner quelles futures assurances peuvent être données, lesquelles ne changeront ni ne contrediront l’accord de retrait». Le backstop s’appliquera donc «tant que, et jusqu’à ce qu’un accord pour une relation future entre l’Union européenne et le Royaume-Uni ne serait pas trouvé».

Demande de clarté

De nombreux chefs d’État ont formulé jeudi soir certaines inquiétudes, notamment car les revendications britanniques demeurent peu claires. «Nos amis britanniques doivent nous dire ce qu’ils veulent au lieu de nous faire dire ce que nous voulons», a notamment fait valoir Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne.

Theresa May reste confiante en un vote de l’accord du Brexit en janvier prochain. Les Européens, eux, se préparent de plus en plus à un «no deal».