Pour la Renault Zoé, les essais réalisés par Test-Achats révèlent une autonomie inférieure de 42% à celle annoncée. (Photo: DR)

Pour la Renault Zoé, les essais réalisés par Test-Achats révèlent une autonomie inférieure de 42% à celle annoncée. (Photo: DR)

Le magazine belge de défense des consommateurs Test-Achats vient de jeter un pavé dans la marre des fabricants de voitures électriques, affirmant qu’entre ce que ces constructeurs annoncent et «la vraie vie», il y a des différences significatives en matière d’autonomie de ces véhicules.

Test-Achats appuie ses dires sur des essais menés sur trois véhicules – la Renault Zoé, la Nissan Leaf et l’Opel Ampera – qui ont révélé une autonomie moyenne inférieure de 40% à ce que promettent leurs constructeurs.

D’où la position du magazine qui réclame des tests davantage conformes à la réalité, en l’occurrence de type WLTP (pour «Worldwide harmonised light vehicles test procedures») plutôt que les tests NEDC («New European driving cycle»), toujours en vigueur aujourd’hui bien que datant de 1973.

Au test WLTP devrait encore s’ajouter le test RDE («Real driving emission»), plaide encore Test-Achats, selon lequel les constructeurs seraient réfractaires à ces essais, leur préférant le seul NEDC qui leur est plus favorable, mais qui est synonyme de «malhonnêteté intellectuelle».

Changement d’approche

Au Luxembourg, la Fédération des garagistes du Grand-Duché (Fegarlux) – par la voix de son président Philippe Mersch – tempère ce qu’affirme Test-Achats, assurant que depuis le mois de septembre, les nouveaux tests cités par le magazine tendent à se substituer aux anciens.

Il ajoute également que selon la presse automobile spécialisée, l’autonomie annoncée par les constructeurs est le plus souvent respectée «pour autant que l’utilisation qui est faite d’un véhicule électrique soit conforme à celle préconisée, à savoir en cycle urbain et/ou périurbain».

«Car sur autoroute, il est impossible d’atteindre l’autonomie avancée», dit encore Philippe Mersch, rappelant que passer d’un véhicule thermique à un véhicule électrique «nécessite un changement d’approche».

Pour bien informer les consommateurs et éviter des malentendus, la Fegarlux éditera bientôt – en partenariat avec le ministère du Développement durable et des Infrastructures – un guide de bonne conduite sur les motorisations qui fera certes la promotion des moteurs hybrides ou tout électriques, mais soulignera également la pertinence de leur préférer l’essence ou le diesel selon l’utilisation faite du véhicule.