Michel Barnier répète qu’un accord serait proche. Le Conseil européen des 18 et 19 octobre, qui sera décisif sur le sujet, approche. (Photo: Commission européenne/Services audiovisuels)

Michel Barnier répète qu’un accord serait proche. Le Conseil européen des 18 et 19 octobre, qui sera décisif sur le sujet, approche. (Photo: Commission européenne/Services audiovisuels)

Michel Barnier veut y croire jusqu’au bout. Au moins en apparence. Présent mercredi devant des représentants des entreprises de l’Union européenne (UE) à Bruxelles lors de la réunion d’Eurochambres, le négociateur en chef de l’UE est revenu sur l’épineuse question de la frontière avec l’Irlande du Nord, lorsque le Royaume-Uni aura quitté l’espace commun le 29 mars 2019.

«L’UE et le Royaume-Uni excluent tous deux l’existence d’une frontière physique avec l’île d’Irlande, de sorte que ce qui arrivera en Irlande du Nord arrivera également dans le marché unique européen», indique Michel Barnier, cité par Le Monde. «Il y aura des procédures administratives qui n’existent pas encore pour les marchandises en provenance du reste du Royaume-Uni qui arrivent en Irlande du Nord.»

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De quoi provoquer l’ire des pro-Brexit au Royaume-Uni, dont l’ancien chef de la diplomatie Boris Johnson, n’hésitant pas à déclarer que cette perspective ferait du Royaume-Uni «une colonie de l’Union européenne».

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">Continuing discussions with Northern Irish political leaders today: <a href="https://twitter.com/DUPleader?ref_src=twsrc%5Etfw">@DUPleader</a>, <a href="https://twitter.com/DianeDoddsMEP?ref_src=twsrc%5Etfw">@DianeDoddsMEP</a> &amp; <a href="https://twitter.com/RobinSwannUUP?ref_src=twsrc%5Etfw">@RobinSwannUUP</a>, <a href="https://twitter.com/JNicholsonMEP?ref_src=twsrc%5Etfw">@JNicholsonMEP</a>. Working hard to explain and de-dramatise the backstop <a href="https://twitter.com/hashtag/Brexit?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Brexit</a> <a href="https://t.co/JLW2oQNYzG">pic.twitter.com/JLW2oQNYzG</a></p>&mdash; Michel Barnier (@MichelBarnier) <a href="https://twitter.com/MichelBarnier/status/1049601868329050112?ref_src=twsrc%5Etfw">9 octobre 2018</a></blockquote>
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«L’Union européenne est attachée à l’intégrité territoriale du Royaume-Uni, mais le Royaume-Uni doit respecter le marché unique européen, qui comprend l’Irlande», a insisté Michel Barnier.

L’option «sans accord» sur la table

Au moment de présenter l’état des lieux des négociations à la Commission européenne mercredi, l’optimisme n’est pas forcément de rigueur. Selon RFI, les services de la Commission se préparent à une sortie sans accord.

Mais Michel Barnier semble vouloir y croire: «Cette négociation se poursuit intensivement cette semaine jour et nuit, dans l’objectif qui a été fixé par les 27 dirigeants européens et du Parlement, qu’un accord soit à portée de main si nous allons au bout de cette négociation le 17 octobre, à l’occasion de la réunion du Conseil européen.»

L’échéance des 18 et 19 octobre approche à grands pas. Le sommet européen qui doit se tenir durant ces deux journées à Bruxelles doit en effet permettre de dégager un accord. Faute de quoi le scénario du «hard Brexit» se matérialisera.