Selon Theresa May, les discussions autour d’un texte final sur le Brexit toucheraient bientôt à leur fin. (Photo: Shutterstock)

Selon Theresa May, les discussions autour d’un texte final sur le Brexit toucheraient bientôt à leur fin. (Photo: Shutterstock)

Bien qu’aucune fumée blanche ne soit officiellement signalée, une certaine tension agite Londres et Bruxelles. Du moins encore plus qu’à l’accoutumée. Lundi, après un intense week-end de négociations, les équipes britanniques et européennes ont présenté leur position. Que tous présentent comme quasi définitive.

Dans un discours prononcé lundi soir, Theresa May assure que les questions abordées étaient «extrêmement difficiles», selon le Financial Times, qui relève que la Première ministre estime pourtant que «la fin du jeu» était proche. Si aucun détail supplémentaire n’a été donné sur la solution retenue pour l’épineuse question de la frontière irlandaise – et donc de l’union douanière –, le quotidien britannique assure toutefois qu’«il n’est pas prévu de discuter du texte final ce mardi».

Theresa May prise entre deux feux

Les propos de Theresa May sont intervenus quelques heures après ceux de Michel Barnier, négociateur européen en chef du Brexit, qui assurait que «les paramètres d’un éventuel accord ont été très largement définis». Une phrase sibylline prononcée devant les 27 ministres des Affaires européennes de l’Union, réunis à Bruxelles, que l’ancien commissaire européen français s’est bien gardé de détailler, jugeant le moment «extrêmement sensible» à Londres.

Une référence aux difficultés rencontrées par Theresa May pour convaincre son propre parti de soutenir la solution proposée, la question entre la mise en œuvre d’un «hard Brexit» ou d’un «soft Brexit» n’étant pas totalement tranchée. Ou du moins, la proposition défendue par la Première ministre se trouve sous le feu des deux courants du parti conservateur.

Pierre Gramegna à Londres

Pour espérer mettre en place un accord d’ici au 29 mars 2019, date officielle du Brexit, Britanniques et Européens doivent s’entendre d’ici la fin de l’année, au cours du conseil européen de décembre au plus tard. En l’absence d’entente d’ici Noël, les deux parties se dirigeraient vers un «no deal», scénario jugé de plus en plus crédible.

C’est dans ce contexte tendu que s’est rendu lundi Pierre Gramegna (DP), ministre des Finances, à Londres. Ce dernier y a notamment rencontré son homologue Philip Hammond pour évoquer «la future relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne» et «trouver une bonne et constructive solution pour les services financiers», selon un tweet posté lundi après-midi. Aucune autre information sur cette rencontre n’a, pour l’heure, été publiée.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">One day before a decisive UK cabinet meeting on <a href="https://twitter.com/hashtag/Brexit?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Brexit</a>, good discussion with <a href="https://twitter.com/PhilipHammondUK?ref_src=twsrc%5Etfw">@PhilipHammondUK</a> about the future relationship between the EU and the UK, in particular to find a constructive and good solution for financial services (enhanced equivalence). <a href="https://t.co/G6kusx5Geh">pic.twitter.com/G6kusx5Geh</a></p>&mdash; Pierre Gramegna (@pierregramegna) <a href="https://twitter.com/pierregramegna/status/1061986361903845376?ref_src=twsrc%5Etfw">12 novembre 2018</a></blockquote>

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