La 19e place du classement ne constitue «ni une révolution, ni une évolution notable» pour la compétitivité du Luxembourg, estime la Chambre de commerce. (Photo: Licence C. C.)

La 19e place du classement ne constitue «ni une révolution, ni une évolution notable» pour la compétitivité du Luxembourg, estime la Chambre de commerce. (Photo: Licence C. C.)

Le Luxembourg a légèrement gagné en compétitivité par rapport aux deux dernières années, selon le Forum économique mondial, qui classe le Grand-Duché à la 19e position de son classement de la compétitivité — le pays occupait la 20e place dans la précédente édition.

Et c’est la Suisse qui continue de tenir la première position de ce Global Competitiveness Report, juste devant les États-Unis et Singapour. La Hollande et l’Allemagne suivent.

À l’échelle de l’Union européenne, le Luxembourg est en 7e position, juste derrière l’Autriche, et devance d’un cheveu la Belgique. Les autres pays européens de ce top 20 sont la Suède (7), le Royaume-Uni (8), la Finlande (10), la Norvège (11) et le Danemark (12).

Bien, mais peut mieux faire

La place gagnée par le Luxembourg est une avancée qui n’en est pas une, pour la Chambre de commerce. L’amélioration du classement du Luxembourg ne constitue «ni une révolution, ni une évolution notable», estime en effet l’institution, dans un communiqué remis à la presse.

Au contraire, elle considère que «le relatif piétinement de ces dernières années indique que des défis et des inefficiences structurelles persistent, et qu’ils ont, au plus, été momentanément occultés par l’embellie conjoncturelle».

Et de rappeler qu’en tant qu’économie très ouverte, «une forte compétitivité constitue un carburant indispensable à l’appareil productif luxembourgeois».

1er au chapitre des aptitudes technologiques

Pour la Chambre de commerce, les réseaux de transport routiers, ferroviaires et aériens doivent continuer de se développer et devenir plus efficaces pour contribuer à la prospérité du pays. Et l’arrivée du tramway en décembre 2017 «peut être considérée comme un pas nécessaire, mais pas suffisant dans cette direction».

Autre point faible: la santé, l’enseignement fondamental, l’éducation post-primaire et la formation continue. La Chambre de commerce estime sur ces points que les fruits de la réforme du lycée, ainsi que ceux de la formation professionnelle se font «quelque peu attendre».

Le Grand-Duché a tout de même quelques points forts. Parmi ceux-là figurent ses institutions (8e), l’efficacité des marchés des biens (4e), et enfin, les aptitudes technologiques (1er). À noter également le pilier «environnement macroéconomique» (7e), qui constitue, selon la Chambre de commerce, l’un des critères phares de l’attractivité sur l’échiquier international, et confirme une «très belle progression» au Grand-Duché.