Les dépôts ont augmenté à la Bil malgré le passage à l’échange automatique d’informations fiscales. (Photo: Charles Caratini / archives)

Les dépôts ont augmenté à la Bil malgré le passage à l’échange automatique d’informations fiscales. (Photo: Charles Caratini / archives)

Les résultats semestriels de la Bil (Banque internationale à Luxembourg) viennent d’être publiés. La banque sortie du giron Dexia fin 2011 par la famille royale qatarie – dorénavant propriétaire de 90% des parts – semble avoir atteint sa vitesse de croisière avec une rentabilité stabilisée. Le résultat net progresse très légèrement par rapport à la même période en 2013. Il passe de 67,257 à 67,719 millions d’euros (+0,68%).

Le résultat aurait pu être plus positif encore si 21 millions d’euros de provisions et frais de contentieux n’avaient pas été retranchés au revenu opérationnel (de 115 millions au premier semestre 2014 contre 93 à la même période en 2013). Au premier semestre de 2012, ces frais s’étaient élevés à seulement 2 millions d’euros.

281 millions de revenu

Il s’agit de provisions générales pour 15 millions d’euros, réparties pour 8 millions sur le Group Center (entité virtuelle à laquelle sont imputés des charges et des revenus qui ne peuvent l'être aux métiers principaux de la banque) et pour 7 millions en anticipation de l’Asset Quality Review intervenant dans le cadre de l’Union bancaire. Par ailleurs, 6 millions d’euros de «provisions spécifiques» sont à lier à des pertes sur certains dossiers liés à l’activité commerciale.

Nonobstant ce fait non récurrent, le revenu a progressé de 9% (passant de 258 à 281 millions). Il est principalement alimenté par les métiers de banque de détail, d’entreprise et privée. Cette activité a généré 221 millions d’euros de revenu, soit 6% de plus qu’au 30 juin 2013.

10,7% de dépôts en plus

Malgré le passage à l’échange automatique d’informations fiscales, les dépôts des clients ont grimpé de 10,7% depuis le 31 décembre 2013 pour atteindre 13,8 milliards d’euros (contre 12,5). Les actifs sous gestion ont augmenté eux de 7,9% et atteignent 31 milliards d’euros (contre 28,8). Cette augmentation tient pour 1,8 milliard à de l’argent frais et 0,5 à une amélioration de la valeur de marché.

Enfin, les prêts à la clientèle ont progressé sur un an. Leur valeur est passée de 9,757 milliards à 10,086 milliards d’euros.

Le plan «Bil is back» arrive ainsi à son terme et l’établissement travaille dorénavant sur son projet Bil 2015 visant à faire de la banque, à moyen terme, le leader sur le marché local et sur certains marchés internationaux, comme le Moyen-Orient ou la Communauté des États indépendants autour de la Russie.

Cette ambition passe également par une optimisation de l’utilisation des bureaux internationaux en Suisse, à Singapour et bientôt à Dubaï.