Pour Jean-Luc Dourson, « Ketterthill s’affirme comme opérateur de biologie médicale tourné vers la Grande Région et l’Europe ». (Photo : Olivier Minaire/archives)

Pour Jean-Luc Dourson, « Ketterthill s’affirme comme opérateur de biologie médicale tourné vers la Grande Région et l’Europe ». (Photo : Olivier Minaire/archives)

Le laboratoire Ketterthill renforce les synergies avec le groupe Cerba European Lab. Cette association ouvre potentiellement d’autres marchés à une entreprise orientée vers la Grande Région et les développements en matière de soins transfrontaliers.

Le laboratoire Ketterthill poursuit sa mue entrepreneuriale. L’opérateur eschois, dont les activités couvrent la prise en charge des analyses pour toutes les disciplines de la biologie médicale humaine, mais aussi animale ou alimentaire, est exploité sous la forme d’une société anonyme, baptisée LLAM. « L’adaptation législative du 16 mars 2011 autorisant l’exploitation d’un laboratoire d’analyses médicales en personne morale favorise notre ouverture européenne », explique le Dr Jean-Luc Dourson, directeur du laboratoire. Et cette ouverture européenne se manifeste par un rapprochement renforcé avec le groupe français CEL (Cerba European Lab). Le laboratoire luxembourgeois, qui entretenait déjà de solides partenariats avec Cerba, est désormais membre du réseau CEL à part entière.

CEL est un groupe qui compte 93 laboratoires et 150 centres de prélèvements, en Europe, aux États-Unis, en Australie, en Afrique du Sud et même en Chine. Il emploie plus de 1.800 personnes. En 2011, Cerba European Lab a réalisé un chiffre d’affaires consolidé dépassant les 320 millions d’euros.

Développement paneuropéen

« L’entrée de Ketterthill constitue une étape importante dans notre stratégie de développement paneuropéen », explique Catherine Courboillet, présidente du directoire de CEL. « Nous partageons avec Jean-Luc Dourson la même vision de l’avenir de la biologie médicale. Et les synergies que nous allons mettre en œuvre auront pour objectif de proposer aux professionnels de la santé comme aux patients, une offre de soins sans cesse renouvelée. Nos équipes médicales travaillent sur un projet de développement du partenariat privé/hôpital, sur des domaines très spécialisés. »

Ketterthill a de son côté développé des centres de compétence, en s’appuyant d’ailleurs sur les synergies déjà établies avec Cerba depuis quelques années. Ainsi, le département d’immunopathologie, dirigé par le Pr Humbel, a conquis une réputation dépassant les frontières luxembourgeoises.

Alternative économique

C’est clairement cette voie de l’ouverture que poursuit Ketterthill. « La diffusion de l’offre de soins au-delà des frontières représente non seulement un défi pour notre système de soins, mais aussi une réelle opportunité pour le Luxembourg », commente le Dr Dourson, en particulier alors que le Parlement européen publie une directive relative à l’application des droits des patients en matière de soins transfrontaliers.

Alors Ketterthill, stratégiquement positionné et fort d’un partenariat apporté par un réseau d’envergure internationale, joue la carte de l’opérateur en Grande région. « Certains secteurs sont en crise », conclut le Dr Dourson. « Les technologies de la santé, plus particulièrement le développement de laboratoires d’analyses, constituent une alternative en termes de développement économique du pays. »

Ketterthill dispose déjà d’un réseau national de quasi une cinquantaine de lieux de prélèvement, pour la prise en charge quotidienne de quelque 1.300 patients. L’entreprise, qui emploie 170 personnes et projette un déploiement sur Belval, estime qu’elle détient déjà 53 % des parts de marché de la biologie médicale ambulatoire privée du Luxembourg.