Plus de 300 camions du groupe Jost pourraient rester à l’arrêt. (Photo: DR)

Plus de 300 camions du groupe Jost pourraient rester à l’arrêt. (Photo: DR)

Les déboires en justice du transporteur luxembourgeois Jost viennent de prendre un nouveau tour. Le parquet fédéral belge veut en effet faire saisir entre 300 et 400 camions, selon des informations de la RTBF. 19 véhicules avaient déjà été confisqués il y a quelques mois.

L’affaire Jost avait démarré en mai 2017. Des perquisitions avaient été menées sur les sites belges et luxembourgeois du groupe basé à Weiswampach suite une enquête ouverte en Belgique pour fraude sociale et traite d’êtres humains.

Le spécialiste de la logistique routière, qui emploie 2.400 personnes dans une dizaine de pays, est soupçonné d’employer un millier de chauffeurs des pays de l’Est et de les rémunérer aux conditions de leur pays d’origine. Une pratique contraire aux règles européennes.

On the road again

Si la justice belge veut s’emparer d’une partie importante de la flotte de camions, c’est parce qu’elle estime que la pratique, assimilée à de la fraude sociale, se poursuit encore aujourd’hui.

Le préjudice pour les travailleurs et la sécurité sociale belge a été estimé à 55 millions d'euros pour les années 2014 à 2016. En mai 2017, le patron du groupe, Roland Jost, ainsi que trois de ses collaborateurs avaient été placés sous mandat d’arrêt. Ils ont été libérés sous conditions une dizaine de jours plus tard.