Jean Asselborn espère encore un sursaut du Parlement britannique, même si la voie devient étroite. (Photo: SG9LU)

Jean Asselborn espère encore un sursaut du Parlement britannique, même si la voie devient étroite. (Photo: SG9LU)

Jean Asselborn veut encore croire à une sortie organisée du Royaume-Uni. Dans une interview accordée au Quotidien, le ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de l’Immigration explique que, selon lui, Theresa May joue la montre.

«Je crois qu’elle veut se rapprocher le plus possible de l’échéance du 29 mars, gagner du temps et placer les parlementaires britanniques face au chaos d’un ‘no deal’ pour qu’ils comprennent dans quelle situation elle se trouve.»

Incompréhension

Une politique qu’il juge risquée. «Le pire, pour nous, c’est de ne pas savoir où l’on va le 29 mars et que l’on se réveille sans aucun accord.»

Mais Jean Asselborn confirme aussi un ras-le-bol généralisé face aux atermoiements des Britanniques. «Aujourd’hui, nous avons donc un refus des Britanniques de la proposition de Madame May et le lendemain, le même Parlement lui renouvelle sa confiance. C’est un peu compliqué», analyse le ministre.

Il craint également que ce mardi, date prévue pour la présentation de son «plan B», la Première ministre ne parvienne toujours pas à obtenir un accord au niveau de Westminster. «La Chambre des communes ne veut pas de cet accord et ne veut pas non plus de ‘no deal’, mais elle ne dit pas ce qu’elle veut!»