Theresa May (ici à Bruxelles en 2017) devrait, si sa motion est approuvée, retourner rencontrer les dirigeants européens pour tenter de la faire accepter. (Photo: Commission européenne / services audiovisuels / archives)

Theresa May (ici à Bruxelles en 2017) devrait, si sa motion est approuvée, retourner rencontrer les dirigeants européens pour tenter de la faire accepter. (Photo: Commission européenne / services audiovisuels / archives)

Theresa May va tenter de reprendre la main en dévoilant les lignes de son «plan B» de sortie de son pays de l’UE. Sans certitude que cette alternative convienne aux représentants de l’UE, pour qui seul l’accord validé en novembre dernier compte. Theresa May veut en particulier contourner la difficulté du «backstop».

Pour éviter tout retour d’une frontière «dure» avec l’Irlande, l’accord conclu avec l’UE prévoit de maintenir le Royaume-Uni dans l’Union douanière en attendant une solution pérenne sur la question de la frontière entre l’Irlande et le Royaume-Uni.

La motion sera déposée cet après-midi par Theresa May, puis débattue et votée le 29 janvier. Selon le Sunday Times, l’idée avancée serait de supprimer le «backstop» et de le remplacer par un accord bilatéral avec l’Irlande.

Problème, l’Irlande, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Simon Coveney, reste sur la ligne de l’UE, à savoir la négociation de l’accord total:

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="en"><p lang="en" dir="ltr">For the record, Taoiseach &amp; I have always been on the same page on <a href="https://twitter.com/hashtag/Brexit?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Brexit</a> &amp; we remain united &amp; focused on protecting Ireland. That includes continued support for the EU/UK agreed WA in full, including the Backstop as negotiated. <a href="https://twitter.com/RTENewsNow?ref_src=twsrc%5Etfw">@RTENewsNow</a> <a href="https://t.co/ljmSBtvuNz">https://t.co/ljmSBtvuNz</a></p>&mdash; Simon Coveney (@simoncoveney) <a href="https://twitter.com/simoncoveney/status/1086968338717335558?ref_src=twsrc%5Etfw">January 20, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Sur base de la situation actuelle, on se dirigerait donc vers une nouvelle impasse, sauf surprise annoncée cet après-midi à la Chambre. Entre les députés britanniques partisans du «hard Brexit», les parlementaires qui veulent repousser la date de départ – le 29 mars – et ceux qui réclament de nouvelles élections, la configuration est périlleuse.

Dans un entretien accordé à plusieurs médias européens, dont Le Monde, l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, insiste pour la tenue d’un second référendum pour clarifier le choix des modalités de sortie. Tony Blair pense aussi qu’il faut se préparer à une demande de report de la date butoir du 29 mars.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="en"><p lang="en" dir="ltr">TonyBlair: “...but if you don’t want to choose you are going to end up in the position we are in. This is why I think ultimately there is a strong chance you end up with a referendum.” <a href="https://t.co/NaGjSaEAti">https://t.co/NaGjSaEAti</a></p>&mdash; Tony Blair Institute (@InstituteGC) <a href="https://twitter.com/InstituteGC/status/1086673590630662150?ref_src=twsrc%5Etfw">January 19, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Les ministres européens des Affaires étrangères seront, quant à eux, réunis ce lundi en conseil à Bruxelles. Le Brexit sera évidemment à l’agenda.

Au fur et à mesure que la date fatidique du 29 mars se rapproche, les pays européens se préparent autant que possible au Brexit et à ses conséquences. Vendredi, à l’issue du conseil de gouvernement, le Premier ministre, Xavier Bettel, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, ont annoncé une série de mesures et des informations en ligne à destination des citoyens, qu’il s’agisse des Britanniques sur le sol luxembourgeois ou des citoyens luxembourgeois habitant au Royaume-Uni.