Olivier Raulot (à droite) est rejoint par un nouvel actionnaire, Christian Kelders. (Photo : DR)

Olivier Raulot (à droite) est rejoint par un nouvel actionnaire, Christian Kelders. (Photo : DR)

Quelques jours après l’annonce de la collaboration avec JCDecaux pour équiper le mobilier urbain de Londres de ses solutions de reconnaissance gestuelle, iNUI studio procède à des changements importants dans sa structure décisionnelle. Et de son capital.

La start-up, créée par Olivier Raulot (39 ans) et deux associés il y a deux ans, voit en effet l’arrivée d’un nouveau partenaire et actionnaire, Christian Kelders, par ailleurs administrateur de la société informatique Real Solutions. Un choix de passionné, motivé par les perspectives d’évolutions de l’entreprise.

«Par mon historique d’entrepreneur, je vais accompagner iNUI tout au long de cette phase de croissance, ouvrir le marché à l’international et lui donner les moyens de renforcer une politique de R&D innovante et consistante, déclare Christian Kelders. Notre positionnement d’éditeur de logiciels dans le domaine des interfaces naturelles en dépend.»

1 million d’euros injecté

L’actionnariat d’iNUI Studio sera désormais partagé ente Christian Kelders et Olivier Raulot, ce dernier gardant le contrôle complet de l’entreprise. Cette réorganisation sera suivie, en septembre prochain, par l’augmentation du capital de la société via l’injection, sous différentes formes, d’un million d’euros.

Le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur, partenaire depuis le début de l’aventure, sera l’une des parties prenantes de l’opération.

«Nous avions été approchés par différents acteurs financiers au cours de ces derniers mois, mais il était important pour nous, dans cette phase encore jeune de la société, d’intégrer au capital un véritable entrepreneur de terrain», précise Olivier Raulot, CEO d’iNUI Studio.

Un changement vital

L’entreprise se prépare donc activement à la deuxième phase de son développement, autour de deux axes: des projets sur mesure et la création de logiciels, via la R&D.

La rapide croissance de celle qui n’est déjà plus tout à fait à ranger dans le rang des start-up s’explique par la création d’une technologie différenciatrice et facilement applicable via une webcam à l’extérieur. «Il était primordial de réaliser les changements au sein de la société rapidement car nous devons garder une avance technologique», ajoute Olivier Raulot.

Des gestes aux données

Pour 2014, cet ancien employé d’un grand fournisseur de services informatiques et lauréat du Creative Young Entrepreneur 2011 réfléchit à une évolution profonde de son activité. «Nous voulons réaliser une plateforme de collecte de données en temps réel via nos logiciels. Nous réfléchissons d’ailleurs à la possibilité de donner gratuitement ces logiciels et de monétiser ces données qui représentent la vraie valeur.»

À l’heure du concept de «smart city» où l’informatique et les connexions occupent une grande place, d’autres voies s’ouvrent pour l’entreprise qui emploie à l’heure actuelle huit personnes. Les marchés des abribus et du mobilier touristique urbain, qui pourraient être équipés dans de nombreuses villes de cartes interactives réagissant aux gestes, pour ne citer que ces exemples, sont particulièrement importants.