Maurice Bauer, Frank Wagener, Robert Scharfe et Julie Becker ont fait l’état des lieux des résultats et innovations développés par la Bourse de Luxembourg. (Photo: Lala La Photo)

Maurice Bauer, Frank Wagener, Robert Scharfe et Julie Becker ont fait l’état des lieux des résultats et innovations développés par la Bourse de Luxembourg. (Photo: Lala La Photo)

À regarder les chiffres financiers, on pourrait dire que les années se suivent et se ressemblent pour la Bourse de Luxembourg. Pour la troisième année consécutive, elle affiche en effet un bénéfice de 12,3 millions d’euros. Un niveau record!

La différence, c’est qu’au cours de l’exercice 2015, la filiale Fundsquare, active dans le reporting réglementaire et le routage d’ordre, avait enregistré son premier bénéfice. Elle avait alors frôlé le million de chiffre d’affaires et double quasiment la mise cette année avec 1,8 million d’euros.

La nouveauté paie

Fundsquare, créée en 2013, fait donc ses preuves, comme semble le faire le Luxembourg Green Exchange (LGX), créé fin 2016 pour assurer la cotation d’obligations vertes. «Nous avions été les premiers à créer une bourse verte et, jusqu’ici, elle reste unique», commente Julie Becker, membre du comité de direction et responsable du LGX. En mai 2017, elle a d’ailleurs ajouté la possibilité de coter des obligations à caractère social ou durable.

Depuis sa création, elle a connu une croissance de 110% et détient une part de marché de 50% des obligations vertes cotées dans le monde, ce qui représente 100 milliards de dollars. «Le LGX est un vrai succès», poursuit Julie Becker, qui pointe la Chine comme partenaire de choix pour cette bourse, vu l’implication du pays dans les obligations vertes.

Le LGX est un vrai succès.

Julie Becker, membre du comité de direction

Le CEO, Robert Scharfe, insiste, lui aussi, sur l’intensification des relations avec l’empire du Milieu. «Nous restons la première Place en Europe, devant Londres, pour l’émission des Dim Sum bonds.» La Bourse de Luxembourg émet en effet 20% de ces obligations en renminbi destinées aux investisseurs étrangers. L’an dernier, 50 nouvelles cotations en RMB ont été lancées depuis la capitale grand-ducale.

«Nous pouvons nous féliciter d’avoir engrangé de bons résultats dans un environnement général marqué par l’insécurité», observe de son côté Frank Wagener, le président du conseil d’administration.

Le chiffre d’affaires atteint 47,5 millions d’euros (en hausse de 2,2 millions), dont 15,2 millions pour Fundsquare. Le résultat opérationnel est de 19,8 millions d’euros (+8%), tandis que les coûts ont reculé de 3%.

Comme l’an dernier, l’institution paiera un dividende brut de 60 euros par action, soit 51 euros nets.