Les utilisateurs du réseau social ont été échaudés par le scandale Cambridge Analytica. Le géant n’est pas tombé, mais son image est écornée. (Photo: Licence C.C.)

Les utilisateurs du réseau social ont été échaudés par le scandale Cambridge Analytica. Le géant n’est pas tombé, mais son image est écornée. (Photo: Licence C.C.)

Mark Zuckerberg avait tardé à monter au front suite à ce qui est devenu le scandale Cambridge Analytica, du nom de la firme spécialisée dans le profilage et qui a servi à la campagne de Donald Trump en 2016. Le CEO de Facebook veut désormais préserver la confiance de ses utilisateurs suite aux révélations d’utilisation non consentie de données de quelque 87 millions d’entre eux.

À quelques jours – le 11 avril – de son passage devant le Congrès pour s’expliquer sur cette affaire, Mark Zuckerberg a publié vendredi un nouveau message annonçant de nouvelles mesures dans le cadre de la communication à des fins politiques sur le réseau social qu’il dirige.

Pour éviter tout abus et que les internautes se sentent floués, Facebook a pris deux mesures annoncées comme importantes. Chaque annonceur devra confirmer son identité et sa localisation avant toute publicité à caractère politique. Ces annonces politiques seront aussi labellisées comme telles et l’utilisateur de Facebook pourra savoir qui les finance. Ces mesures seront tout d’abord mises en place aux États-Unis avant d’être étendues dans le reste du monde.

Ingérence russe reconnue

Pour éviter l’utilisation de faux comptes et donc de se cacher derrière des pages sur Facebook, le réseau social vérifiera l’identité des organisations qui gèrent ces pages. «Afin d’effectuer ces vérifications, nous engagerons des milliers de collaborateurs supplémentaires», promet Mark Zuckerberg. 

Facebook veut que ces mesures soient mises en place avant les prochains scrutins importants, dont celui de mi-mandat aux États-Unis. Dans son message, Mark Zuckerberg reconnaît que des «interférences» russes dans le cadre des élections américaines de 2016 ont été identifiées par ses équipes et que des outils d’intelligence artificielle ont été déployés pour que des faux comptes soient supprimés afin de préserver les scrutins de 2017, notamment en France et en Allemagne.

Progrès tardifs

Si les mesures annoncées, dont la fermeture de faux comptes russes, vont dans la bonne direction, Facebook devra certainement répondre de leur mise en place tardive. Une affaire qui pose la question de l’hégémonie d’un acteur tel que Facebook et l’inévitable responsabilité qu’il doit assumer au sein de la société tout entière.