Un deuxième jour de grève est prévu le 10 août, durant lequel les pilotes irlandais seront rejoints par leurs homologues suédois. Les syndicats belges ont appelé à rallier le mouvement. (Photo: Licence C. C.)

Un deuxième jour de grève est prévu le 10 août, durant lequel les pilotes irlandais seront rejoints par leurs homologues suédois. Les syndicats belges ont appelé à rallier le mouvement. (Photo: Licence C. C.)

C’est un été particulièrement chaud pour Ryanair. La compagnie à bas prix ne parvient pas à stopper le mouvement de grogne au sein de ses effectifs. Quelques jours seulement après une grève du personnel de cabine de Belgique, du Portugal et d’Espagne, qui avait entraîné l’annulation de 600 vols en Europe les 25 et 26 juillet, environ 25% des pilotes irlandais cesseront le travail vendredi.

20 vols sur les 300 prévus ce jour-là depuis et vers l’Irlande seront annulés et 3.500 passagers sont concernés, précise la compagnie. Comme lors des trois jours de grève déjà observés le mois dernier, les 12, 20 et 24 juillet, les pilotes réclament des augmentations salariales et plus de jours de congé.

La grogne s’étend

En représailles à cette fronde, la direction de Ryanair a annoncé la semaine dernière qu’elle allait réduire de 20% sa flotte basée à Dublin pour la déplacer en Pologne. Elle s’était montrée aussi agressive envers son personnel de bord, indiquant ne pas être prête à «satisfaire des demandes déraisonnables qui saperaient nos tarifs bas et notre modèle efficace».

Une rhétorique qui semble être sur le point de changer. L’entreprise a fait savoir ces jours-ci qu’elle souhaitait rencontrer rapidement les représentants des pilotes irlandais pour éviter que le mouvement ne se poursuive.

En effet, cette nouvelle grève pourrait prendre des proportions européennes. Une partie des pilotes suédois de la compagnie low-cost ont déjà annoncé qu’ils soutiendraient leurs collègues d’Irlande le 10 août prochain. Leurs homologues d’Allemagne et de Hollande sont en train de réfléchir à cette option, alors que les syndicats belges de la compagnie aérienne ont appelé leurs membres à rejoindre le mouvement.