Le ministre de la Fonction publique, Dan Kersch, voudrait que plus d’agents publics tentent le télétravail.  (Photo: Audrey Somnard)

Le ministre de la Fonction publique, Dan Kersch, voudrait que plus d’agents publics tentent le télétravail.  (Photo: Audrey Somnard)

Les fonctionnaires sont invités depuis deux ans à rester travailler à la maison un jour par semaine dans le cadre d’un projet pilote. Le ministre de la Fonction publique, Dan Kersch, tirait un bilan à mi-parcours vendredi.

Sur les 28.000 agents publics de 11 administrations de l’État luxembourgeois, le ministre estime à 3/5 l’effectif éligible au télétravail. Le projet pilote instauré en 2016 propose aux volontaires de faire du télétravail huit heures par semaine maximum.

«Nous avons mis en place des formations pour le personnel encadrant, nous avons fourni des ordinateurs portables aux volontaires avec des accès sécurisés pour qu’ils aient les outils nécessaires», explique le ministre.

Une centaine d’agents publics séduits par le télétravail

Une centaine d’agents publics ont répondu à cette offre, soit 13 catégories de métier issues de 11 entités.

Avec une moyenne d’âge de 43 ans, ce sont autant d’hommes que de femmes qui sont restés travailler une journée à la maison pour certains, d’autres ont choisi un contingent d’heures pour être plus flexibles, les deux options sont possibles.

Le tout pour le même salaire, puisque le télétravail est considéré comme exactement le même travail que celui effectué au bureau.

Nous sommes en retard sur le secteur privé

Dan Kersch, ministre de la Fonction publique

Le but est, pour la fonction publique, d’explorer de nouvelles formes de travail: «Nous sommes en retard sur le secteur privé, qui a pris de l’avance notamment sur le télétravail. Ce projet pilote va nous permettre d’évaluer l’intérêt et de mettre en place des formations pour inciter le télétravail à devenir plus répandu. Et d’avoir un meilleur cadre législatif avec des règlements grand-ducaux qui vont encadrer le télétravail pour les spécificités de chaque administration», précise le ministre.

Le télétravail figure en haut de la liste des domaines d’application concrets de la Troisième révolution industrielle plaidée par Jeremy Rifkin.

Le télétravail comme rempart au trafic routier

Dévoilée en janvier 2017 par Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, l’idée visait à la fois à «permettre de réduire le trafic routier», mais aussi à «engager une réflexion sur l’avenir du travail au Grand-Duché».

Les Luxembourgeois vont également rencontrer leurs homologues de la fonction publique au sein d’un groupe de travail initié par la présidence européenne tournante, l’Autriche ayant mis les nouvelles méthodes de travail dans son agenda.

Cela permettra aux différentes administrations de comparer leurs expériences, des pays comme les Pays-Bas étant déjà largement en avance.