Claude Turmes entouré du député Gérard Anzia et de Tilly Metz qui le remplacera au Parlement européen. (Photo: Mike Zenari)

Claude Turmes entouré du député Gérard Anzia et de Tilly Metz qui le remplacera au Parlement européen. (Photo: Mike Zenari)

Nouvelle orientation politique pour Claude Turmes. Après 19 ans passés entre Bruxelles et Strasbourg, l’eurodéputé de 57 ans a été désigné «à l’unanimité» lundi soir pour prendre la suite de Camille Gira. À la fois au poste de secrétaire d’État au Développement durable et à celui de tête de liste de Déi Gréng dans la circonscription Nord. Seul candidat soumis au vote des dirigeants du parti, le nom de Claude Turmes devra encore être validé par les membres lors d’un congrès organisé le 5 juin prochain à l’Abbaye de Neumünster.

Présentée par Christian Kmiotek, coprésident de Déi Gréng, comme «un changement dans la continuité», cette désignation ne devrait toutefois être effective «qu’aux alentours de la Fête nationale», en raison notamment «de procédures internes». L’assermentation de Claude Turmes par le Grand-Duc, et par conséquent sa prise de fonction réelle, devrait donc intervenir à la fin du mois.

Domiciliation à Diekirch au 1er juin

Évoqué comme successeur potentiel de Camille Gira, le député Gérard Anzia assume son soutien à celui qui est encore eurodéputé. «J’ai appris à être pragmatique et même si j’avais le soutien de ma famille, il faut aussi être honnête avec soi-même et penser au delà de sa personne pour le bien collectif.» Comprenez mettre en place une personnalité issue de la circonscription Nord plus médiatisée et susceptible de recueillir un nombre de voix plus élevé.

À noter qu’officiellement, le futur secrétaire d’État, originaire de Diekirch, sera à nouveau domicilié dans sa ville natale à compter du 1er juin, «après un peu moins de 20 ans passés de fait à Bruxelles», comme il le souligne lui-même. Il sera remplacé au niveau européen par Tilly Metz, actuelle directrice adjointe du LTPES de Mersch et conseillère communale. Cette dernière sera assermentée au Parlement européen lors de la prochaine séance plénière et siégera dans les deux mêmes commissions que son prédécesseur.

À savoir celle dédiée à l’industrie, la recherche et l’énergie, et celle portant sur l’environnement, la santé publique et la sécurité alimentaire. Interrogée sur ses ambitions à ce poste, celle qui sera candidate Déi Gréng aux élections européennes de 2019 indique qu’elle «suivra les dossiers en cours comme la lutte contre les déchets plastiques», mais assure aussi vouloir «s’intéresser à la question de la protection des animaux qui me tient particulièrement à cœur».