Tous autour de la boule de la fortune pour l’arrivée officielle de la septième banque chinoise au Luxembourg. (Photo: Nader Ghavami)

Tous autour de la boule de la fortune pour l’arrivée officielle de la septième banque chinoise au Luxembourg. (Photo: Nader Ghavami)

Depuis ce vendredi midi, la Place luxembourgeoise compte officiellement sept banques chinoises. Après une grosse année de négociations – le premier contact avec la CSSF date d’avril 2016 –, la China Everbright Bank (CEB) a fêté l’ouverture de ses deux entités: China Everbright Bank Europe et China Everbright Bank Branch Luxembourg. Elles sont désormais logées avenue Émile Reuter, au centre-ville de la capitale.

Créée en 1992, CEB est une des plus jeunes banques chinoises. Elle est intégrée dans le China Everbright Group, un important holding financier étatique présent dans la finance, mais aussi dans la gestion des déchets et les énergies nouvelles. Elle occupe la 12e place dans le classement des banques chinoises et la 46e place mondiale selon le classement réalisé au Royaume-Uni par The Banker.

Le Luxembourg est un excellent point de départ.

Tang Shuangning, président du conseil d’administration de China Everbright Group

Très présente dans son pays d’origine avec plus de 1.100 filiales qui couvrent 115 grandes zones économiques, elle a développé une présence à Hong Kong et en Corée du Sud. Mais le Luxembourg est sa première destination hors Asie.

Pour Tang Shuangning, le président du conseil d’administration du groupe présent ce vendredi pour la cérémonie d’ouverture, ce choix s’imposait par la vitalité et l’ouverture du pays, ses atouts financiers et l’excellente porte d’entrée qu’il représente pour aborder les autres marchés européens. «Notre ambition est de travailler dans toute l’Europe et le Luxembourg est un excellent point de départ.»

«Vous avez choisi le meilleur partenaire», lui a répondu le Premier ministre Xavier Bettel, optant pour le ton de l’humour tout en mettant en exergue «le sentiment de confiance mutuelle que nos deux pays entretiennent».

Éviter le ping-pong avec la Chine

Avec désormais sept enseignes bancaires chinoises pour un total de 13 licences accordées par la CSSF, il devient évident que les deux pays ont construit en dur une voie directe entre les deux capitales. Pour Pierre Gramegna, ministre des Finances, une part du succès vient de la réactivité des autorités et de la CSSF. «Trop souvent, ce genre de dossier traîne à cause du renvoi incessant de documents administratifs. La CSSF a su éviter cette partie de ping-pong pour faire aboutir le dossier au plus vite.»

Tang Shuangning, un financier doublé d’un talent de peintre.

Pour l’anecdote, notons encore que le patron du groupe China Everbright est aussi un peintre reconnu dans son pays. La partie officielle de la cérémonie terminée, il a donc tombé la veste pour réaliser des œuvres de calligraphie chinoise directement offertes à ses hôtes.