Pour Xavier Bettel: «Il n’y a pas de compétition entre les pays membres de l’Union européenne pour attirer des entreprises.» (Photo: SIP / Viviane Wild)

Pour Xavier Bettel: «Il n’y a pas de compétition entre les pays membres de l’Union européenne pour attirer des entreprises.» (Photo: SIP / Viviane Wild)

Les discussions sur le Brexit et l’avenir de l’Europe ont dominé la visite officielle de Xavier Bettel à Berlin, mercredi. Après environ une heure d’échanges avec la chancelière allemande, les deux dirigeants ont affiché une unité de vues et une volonté de poursuivre leurs travaux communs.

Xavier Bettel a ainsi souligné les nombreuses «valeurs communes» aux deux pays et réaffirmé sa volonté de «concertation étroite» avec l’Allemagne sur l’avenir de l’Union européenne.

Encore du travail

Angela Merkel s’est exprimée sur le sujet du Brexit lors de la conférence de presse: «Nous sommes d’accord sur le fait que nous voulons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer une sortie ordonnée du Royaume-Uni. Mais il doit s’agir d’un accord honnête qui résiste à l’épreuve de la pratique. Nous avons encore du travail à faire.»

Il n’y a pas de compétition entre les pays membres de l’Union européenne pour attirer des entreprises.

Xavier Bettel, Premier ministre

Xavier Bettel a quant à lui rappelé que l’accord de retrait négocié avec le Royaume-Uni était «le meilleur accord possible» et qu’il s’assurerait que «le Brexit ait le moins de conséquences négatives possible pour les citoyens».

Suite à une question concernant le décompte fait par les Pays-Bas de 42 entreprises relocalisées en 2018, Xavier Bettel a souligné le fait qu’«il n’y a pas de compétition entre les pays membres de l’Union européenne pour attirer des entreprises. Chaque société choisit en son âme et conscience.» Selon KPMG, 50 entreprises se seraient relocalisées au Luxembourg. 

Une réponse européenne pour Huawei

Xavier Bettel a par ailleurs été interrogé sur l’intégration du fournisseur de réseau chinois Huawei au projet de développement du réseau 5G en Europe. Une possibilité inacceptable pour les États-Unis, qui craignent des failles de sécurité et qui font pression sur les pays européens pour que cette coopération ne se fasse pas.

«La réponse devrait être européenne», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter: «Pour Huawei, je pense que nous ne pouvons pas les exclure tant que nous n’avons pas tous les éléments sur la table.» 

En marge de la rencontre, le Premier ministre luxembourgeois a finalement rapporté une «entrevue très calme» et son goût pour le travail commun avec la chancelière allemande: «J’apprécie beaucoup Angela Merkel pour sa franchise et son analyse des dossiers.»

Après Berlin, Xavier Bettel sera, ce jeudi, en visite à Madrid pour rencontrer le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, ainsi que des acteurs économiques espagnols ayant un lien avec le Luxembourg.