Pour la quatrième fois de son mandat, Xavier Bettel sera présent à Davos pour vanter la compétitivité luxembourgeoise. Une visite de trois jours effectuée avec Pierre Gramegna. (Photo: @Xavier_Bettel/Twitter)

Pour la quatrième fois de son mandat, Xavier Bettel sera présent à Davos pour vanter la compétitivité luxembourgeoise. Une visite de trois jours effectuée avec Pierre Gramegna. (Photo: @Xavier_Bettel/Twitter)

Pour la quatrième fois au cours de cette législature, le Luxembourg sera représenté au World Economic Forum de Davos. Il le sera non seulement par Xavier Bettel, habitué des lieux avec ses trois précédentes participations depuis 2015, mais aussi par Pierre Gramegna (DP), ministre des Finances. Une première pour ce dernier qui, lors des entrevues bilatérales avec «plusieurs de ses homologues et des chefs d’entreprises», aura pour tâche de mettre en valeur «la digitalisation des services financiers, la finance verte et l’économie circulaire», selon le communiqué officiel, diffusé ce lundi.

Lui aussi présent à Davos du 23 au 25 janvier, le Premier ministre effectuera non seulement le même type de rencontre avec «des chefs d’entreprises, des représentants de la société civile et des décideurs politiques», mais participera aussi à une table ronde baptisée «Blended finance and innovation for better business better world» et à un panel dédié à l’économie des ressources spatiales. La plus grande discrétion a été appliquée à ce jour autour des personnes et des instances que le Premier ministre et le ministre des Finances allaient rencontrer.

Politiques, décideurs économiques et célébrités

Les possibilités se révèlent pourtant nombreuses, la 48e édition du World Economic Forum devant officiellement accueillir près de 3.000 participants, majoritairement venus d’Europe et d’Amérique du Nord. Placée sous le thème général de «créer un avenir commun dans un monde fracturé», la présence probable du président américain Donald Trump devrait être l’un des temps forts de cette édition 2018, même si ce dernier pourrait reporter sa venue en raison du «shutdown», la paralysie budgétaire qui sévit aux États-Unis, faute d’accord entre démocrates et républicains. À noter que les dirigeants luxembourgeois ne le rencontreront pas dans tous les cas, le président américain devant prononcer un discours lors du dernier jour du Forum, soit le lendemain du départ de Xavier Bettel et Pierre Gramegna.

Selon les organisateurs, quelque 70 chefs d’État et de gouvernement – dont Angela Merkel, Theresa May ou Emmanuel Macron – assisteront aux échanges, tout comme «les grands dirigeants d’entreprises mondiales et les plus éminents représentants de la société civile». Sans oublier 38 chefs d’organisations internationales majeures et des célébrités telles que l’actrice Cate Blanchett pour son rôle dans «la reconnaissance de la crise des réfugiés» ou le chanteur Elton John pour son «leadership dans la lutte contre le sida».

Initiée en 1971 pour initialement discuter «du management au niveau européen», la rencontre annuelle des principaux leaders de la planète apparaît également comme un lieu de contestation. L’édition 2018 n’échappe pas à la règle avec la publication, ce lundi, d’un rapport de l’ONG britannique Oxfam qui dénonce que «82% des richesses créées dans le monde l’année dernière [aient] bénéficié aux 1% les plus riches, alors que la situation n’a pas évolué pour les 50% les plus pauvres». Parmi les thèmes qui seront officiellement abordés figurent notamment la crise des réfugiés, la quatrième révolution industrielle – au menu des échanges depuis 2016 – ou bien encore l’amélioration des mécanismes de gouvernance globale.