Depuis mercredi et jusque samedi, la commune de Davos habitée le reste de l’année par 12.000 personnes sera une nouvelle fois le centre du monde économique. Pour sa 46e édition, le Forum économique mondial (World Econommic Forum, WEF) doit accueillir quelque 2.800 participants, dont bon nombre de décideurs issus aussi bien du monde économique que politique.
Cette année, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, pourra ainsi croiser Joe Biden, vice-président américain ou l'économiste Nouriel Roubini, l’homme qui avait prédit la crise des subprimes aux États-Unis. Mais aussi Xavier Bettel, présent à Davos pour la seconde année consécutive. Accompagné de la Grande-Duchesse, le Premier ministre annonce sa volonté de «promouvoir l’attractivité économique du Luxembourg» et participera à cette fin à «un petit-déjeuner de haut niveau» aux côtés «des chefs d’entreprise, potentiellement intéressés par l’implantation d’une entreprise au Luxembourg», selon le communiqué du ministère d’État.
60.000 euros de cotisation annuelle minimale
María Teresa et le chef du gouvernement ne sont cependant pas les seuls représentants du Grand-Duché à Davos cette année. Six personnes d'ArcelorMittal, de CVC Capital Partners, d'Eurasian Resources Group et de Lixil Corporation figurent ainsi sur la liste officielle des participants. Et contrairement aux officiels, invités par l’organisation du Forum, ces derniers paient pour être présents.
Selon le WEF, chaque entreprise doit débourser quelque 40.000 euros annuels de cotisation, auxquels s’ajoutent un peu plus de 18.000 euros pour que le CEO puisse participer au forum de Davos. Soit une enveloppe globale et minimale d’environ 60.000 euros. Les membres les plus importants du WEF peuvent débourser entre 100.000 et 400.000 euros pour obtenir des privilèges à Davos, tels des réunions ou des dîners privés, selon Courrier International. Au total, le budget du WEF, en 2015, était de 188 millions d’euros, contre 131 millions cinq ans plus tôt.
L’édition 2016 aura notamment pour objet «la quatrième révolution industrielle», la situation en Iran ou bien encore le ralentissement de l’économie chinoise. Autant de thèmes abordés au travers de multiples conférences auxquelles sont inscrites des milliers de personnes. Et dans cette masse, les représentants du Luxembourg seront isolés, bien loin du trio de tête formé par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse.
À noter que parmi les nationalités les plus représentées, les personnes issues des grandes puissances émergentes figurent en bonne place. C’est notamment le cas de l’Inde, de la Chine ou de la Russie.