Assainir Ilva à Tarente demandera d’importants moyens financiers. (Photo: Licence C. C.)

Assainir Ilva à Tarente demandera d’importants moyens financiers. (Photo: Licence C. C.)

La reprise officielle du sidérurgiste italien Ilva par ArcelorMittal est repoussée au mois de septembre. La signature était initialement prévue pour le 1er juillet. L’annonce est venue du nouveau ministre italien du Développement et du Travail, Luigi Di Maio, mardi soir.

Le report est notamment lié à des questions environnementales. Le site principal d’Ilva, à Tarente, est extrêmement polluant. Or, dans leur contrat de gouvernement, le M5S et la Ligue ont prévu la fin des émissions polluantes sur ce site. Ils pourraient donc encore relever les exigences pour le futur repreneur.

«Les habitants de Tarente ont le droit de pouvoir respirer de nouveau, et nous le devoir d’examiner chaque page du dossier avec l’attention maximale», a justifié Luigi Di Maio.

Nouvelles négociations

En plus de payer 1,8 milliard d’euros pour l’acquisition du site, le sidérurgiste a aussi promis un budget de 2,3 milliards pour moderniser et placer le groupe aux normes environnementales.

Ce nouveau délai doit aussi permettre à ArcelorMittal de s’accorder avec les syndicats sur le niveau de l’emploi. Le géant sidérurgique a promis de reprendre 10.000 des 14.000 salariés et les représentants des travailleurs veulent des garanties à ce sujet.

Ce report retarde aussi la procédure de vente du site de Dudelange. Rappelons qu’ArcelorMittal l’a placé dans la balance lorsque l’Union européenne a exigé des contreparties sous forme de cession d’unités de production pour préserver la concurrence au niveau européen. Or, tant qu’Ilva n’est pas officiellement repris, Dudelange ne sera pas cédé.