Tom Enders (ici avec le ministre Étienne Schneider) a envoyé un message très clair aux Britanniques. (Photo: SIP - Charles Caratini / Archives)

Tom Enders (ici avec le ministre Étienne Schneider) a envoyé un message très clair aux Britanniques. (Photo: SIP - Charles Caratini / Archives)

La menace est réelle. Et ne vient pas de n’importe qui. Tom Enders est en effet le président exécutif de l’avionneur Airbus qui, au Royaume-Uni, emploie 14.000 personnes directement et soutient 100.000 autres emplois.

Dans une vidéo diffusée sur le site d’Airbus, il prévient que s’«il y a un Brexit sans accord, Airbus pourrait prendre des décisions nocives pour le Royaume-Uni». Tom Enders a été un des principaux patrons à se positionner régulièrement sur ce sujet. «N’écoutez pas les Brexiters qui affirment, car nous avons une forte implantation ici, que nous ne bougerons pas et serons toujours là. C’est faux.»

«Ne faites pas d’erreur»

Airbus, dont le siège est à Toulouse, a des usines à Filton et au pays de Galles où sont fabriquées les ailes des avions de sa gamme commerciale. Anticipant le Brexit, Airbus a stocké des pièces sur ses sites de production, en Allemagne et sur le sol britannique. De quoi assurer la production durant un mois.

«Ne faites pas d’erreur», lance encore Tom Enders. «Il y a de nombreux autres pays dans le monde qui adoreraient construire les ailes de nos avions.» Il enrage que «depuis deux ans les patrons ne puissent préparer le futur. Si vous (les politiques) êtes sûrs que le Brexit est la meilleure chose, venez et proposez un accord de retrait pragmatique.»