L'idée de voir les résidents étrangers élire les députés fait sont chemin mais celle de l'élargissement du droit de vote dès 16 ans est rejetée selon le Politmonitor. (Photo: Sven Becker)

L'idée de voir les résidents étrangers élire les députés fait sont chemin mais celle de l'élargissement du droit de vote dès 16 ans est rejetée selon le Politmonitor. (Photo: Sven Becker)

Après avoir passé en revue la confiance de la population à l'égard du gouvernement, sa perception des formations politiques ainsi que les mesures proposées dans le paquet d'avenir, le Politmonitor d'automne de RTL et du Wort composé par TNS Ilres via le témoignage de 1061 personnes sondées, se consacrait, pour son quatrième et dernier volet, au référendum de 2015.

L'exercice de consultation voulu par le gouvernement et qui sera organisé le 7 juin ne semble pas recevoir de refus catégorique puisque 75% de la population sont en sa faveur. La tendance est un peu plus marquée (80%) chez les résidents étrangers, bien que les résidents luxembourgeois y adhèrent également à hauteur de 71%.

Droit de vote des étrangers: opinions partagées

Seule une des quatre questions qui seront posées durant le référendum serait rejetée, à en croire l'opinion dégagée du sondage. Il s'agit de l'ouverture du droit de vote dès 16 ans. 57% des sondés y sont opposés.

Le droit de vote des étrangers est quant à lui approuvé à hauteur par 62%. Mais les réponses sont nuancées, selon que l'on se place du côté des résidents étrangers ou luxembourgeois. 80% des résidents étrangers acceptent en effet ce principe. Les résidents luxembourgeois sont en revanche divisés à parts quasi égales: 47% pour, 45% contre et 7% d'indécis.

Les deux autres questions devraient, selon les résultats de ce sondage, recevoir un feu vert de la population. La limitation des mandats ministériels à 10 ans recueille 59% d'opinion favorable et l'arrêt du financement par l'État des traitements et pensions des ministres du Culte 61%.

Etat des lieux, un an après

Avec cette édition d'automne du sondage, l'équipe de Xavier Bettel dispose donc d'une photographie de l'état d'esprit de la population, presque un an après son arrivée au pouvoir le 4 décembre 2013.

Des résultats que l'exécutif analyse à leur juste valeur, selon les indications du Premier ministre lors du briefing avec la presse au sortir du conseil de gouvernement de vendredi.

Mais le message délivré par Xavier Bettel lors de la campagne électorale semble rester le même puisque le Premier se défend de vouloir calquer son action sur les résultats de ces sondages. «Si je fais une politique juste pour être le chouchou des sondages, je ne fais rien. Je veux être jugé sur des résultats»,a-t-il par ailleurs indiqué au micro de France 3 Lorraine-Champagne-Ardenne qui lui consacrait son émission «La Voix est Libre», diffusée samedi.