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La tendance de défiance de la part de la population vis-à-vis de l'équipe au pouvoir, observée ces derniers temps, se confirme au travers du dernier Politmonitor commandité par RTL et le Wort auprès de TNS-Ilres. 

Après un volet consacré aux scores personnels des ministres et autres personnalités politiques, l'étude passe cette fois en revue l'état d'esprit de la population et des électeurs à l'égard des formations politiques. Et les chiffres sont pour le moins durs envers l'exécutif: le niveau de 63% d'opinions favorables observé au printemps chute à 42%, presque un an après l'entrée en fonction du gouvernement. L'opposition parlementaire recule aussi, passant de 62 à 47%. 50% des personnes interrogées estiment d'ailleurs que le gouvernement n'a pas vraiment ou pas du tout le contrôle de la situation du pays, contre 45% qui pensent que la situation est plutôt ou tout à fait sous contrôle.

Une offre qui ne séduit pas

Plus interpellant, que l'on soit issu de la majorité ou de l'opposition, cette la tendance à la baisse de confiance des électeurs est quasi généralisée, et ne se limite pas à l'équipe au pouvoir. Les formations politiques, les syndicats ou encore le patronat en prennent aussi pour leur grade. Seule l'opposition arrive à relativement stabiliser son score d'avril dernier qui passe de 50 à 49%, probablement en raison des résultats du CSV qui inspire aux électeurs la confiance à hauteur de 35% contre 26% en avril dernier.

Les autres formations perdent des points ou stagnent alors – c'est un autre enjeu pour tous les partis – qu'un électeur sur quatre (25%) déclare n'avoir confiance en aucun parti.

Un confort personnel

Peut-être un appel au renouvellement de l'offre politique ou, a contrario, à une continuité dans l'action. Car le deuxième volet due ce Politmonitor montre finalement que 69% de la population sont plutôt rassurés de la situation économique actuelle du pays. Mieux, 79% des 1.061 répondants s'estiment satisfaits de leur situation financière et matérielle.

Autre indicateur intéressant de ce Politmonitor d'automne, compte-tenu de l'actualité: la perception de la place du pays en Europe reprenait au moment du sondage (entre le 31 octobre et le 5 novembre) quelques couleurs.

L'idée selon laquelle la place du Luxembourg a diminué en Europe au cours de l'année écoulée reste tout de même majoritaire (37%), mais baisse de 10% depuis avril, tandis que l'idée que le pays a stabilisé sa position pointe à 42% (+2%) et qu'elle l'a augmenté atteint les 15%, soit une progression de 7%. Il aurait évidemment été intéressant de poser la même question deux jours après la fin du sondage, soit le 7 novembre dernier lorsque le scandale LuxLeaks a éclaté.