Solenne Niedercorn-Desouches: «Je pense que nous devons réfléchir aux changements à mettre en place dès à présent à l’image de la réflexion qu’a menée le Conseil national de la Résistance pendant la Deuxième Guerre mondiale en France.» (Photo: DR)

Solenne Niedercorn-Desouches: «Je pense que nous devons réfléchir aux changements à mettre en place dès à présent à l’image de la réflexion qu’a menée le Conseil national de la Résistance pendant la Deuxième Guerre mondiale en France.» (Photo: DR)

Paperjam est parti à la rencontre des femmes figurant dans la liste des «100 femmes pour un conseil d’administration» publiée fin février. Pour comprendre leur vécu de la période que nous traversons. Entretien avec Solenne Niedercorn-Desouches, senior advisor and independent director.

Comment avez-vous vécu cette première phase de la crise?

– «Pour accepter cette période de confinement, pour moi qui suis très indépendante et qui bouge sans arrêt, il m’aura fallu deux semaines d’adaptation. Concernant l’organisation des devoirs de mes enfants, c’était assez ‘rock’n’roll’ au début. Mais après les vacances de Pâques, tout s’est organisé. Cela nécessite cependant une adaptation de mon organisation professionnelle pour me rendre disponible aux moments-clés de la journée.

D’un point de vue moral, l’humain a la capacité de s’adapter. Donc c’est ce que j’ai fait. Le soutien de certains amis ou de la famille a aidé. J’ai une pensée particulière pour les personnes qui vivent seules ou sont confinées dans les maisons de retraite ou les hôpitaux, et qui ne peuvent recevoir de visites.

Quels sont les trucs et astuces que vous souhaiteriez partager en termes de management d’entreprise ou de tenue d’un board lors de cette période de confinement?

«Routines: Je ne pense rien apprendre de spécial en disant que la mise en œuvre de nouvelles routines est cruciale. Donc, se parler à des horaires fixes pour une certaine durée avec ses clients, ses équipes.

Nouveau focus: c’est l’occasion aussi, vu le changement d’activité, de se concentrer sur des projets parfois laissés de côté.

Écoute: rester à l’écoute des autres qui ne vivent pas tous les choses de la même manière.

Dans le cadre de notre opération «Luxembourg Recovery: 50 idées pour reconstruire», nous proposons à nos lecteurs de partager une idée concrète, une expérience ou une mesure à mettre en œuvre pour faciliter le rebond de l’économie luxembourgeoise. Quelle serait la vôtre?

«Je suis impressionnée par la mise en œuvre d’actions citoyennes menées par des entrepreneurs au Luxembourg, en France ou ailleurs.

Je pense que nous devons réfléchir aux changements à mettre en place dès à présent à l’image de la réflexion qu’a menée le Conseil national de la Résistance pendant la Deuxième Guerre mondiale en France. Restons vigilants à ne pas tomber dans le populisme.

Rejoindre ou constituer des think tanks qui travaillent sur ces thématiques me semble essentiel!!»