Djuna Bernard: «Sans vouloir enfreindre l’indépendance et l’impartialité des médias, la nouvelle convention constitue également une opportunité de préciser un cahier des charges.» (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Djuna Bernard: «Sans vouloir enfreindre l’indépendance et l’impartialité des médias, la nouvelle convention constitue également une opportunité de préciser un cahier des charges.» (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Financement public, indépendance et impartialité, contenu à vocation informative, éducative et divertissante s’adressant à l’ensemble de la société.

Ces éléments-clés de la définition des médias de service public telle que retenue par l’Union européenne de radio-télévision (UER) permettent de structurer l’essentiel des enjeux auxquels devra répondre la convention 2024-2030 entre l’État luxembourgeois et CLT-UFA/RTL, pour laquelle les travaux préparatoires sont d’ores et déjà en cours.

La tendance fondamentale de la convention actuelle (2021-2023) garde aujourd’hui toute son actualité: une contribution financière plus élevée de la part de l’État en contrepartie de critères plus clairs ainsi que d’un suivi et d’une transparence améliorés. Au niveau technologique, il importera de mieux tenir compte de la convergence des médias dans le monde numérique. En effet, le cross-média dans lequel RTL est désormais pleinement arrivé engendre d’importantes répercussions, tant sur les journalistes que sur les utilisateurs.

Sans vouloir enfreindre l’indépendance et l’impartialité des médias, la nouvelle convention constitue également une opportunité de préciser un cahier des charges.

Pour la période 2024-2030, plusieurs pistes s’imposent. Dans le domaine culturel, RTL pourra jouer encore davantage un rôle d’incubateur, renforçant ainsi le côté «divertissement» de sa mission. De même, l’éducation aux médias et un approfondissement de l’offre éducative en général constituent deux pistes importantes. Il s’agit d’assurer que les médias de service public arrivent effectivement à atteindre toute la population, tel qu’il ressort de leur mandat. Il importe également d’éliminer, dans la mesure du possible, toutes formes de barrières, qu’elles soient linguistiques, technologiques ou autres.

Dans cette optique, les aspects de suivi et de transpa­ren­ce sont cruciaux. En tant que représentante du Parlement au sein de la commission de suivi prévue par la convention actuelle, j’ai souligné ma volonté de rappor­­ter régulièrement à la commission des médias ainsi qu’à celle du contrôle de l’exécution budgétaire. De manière générale, la Chambre aura l’occasion d’exa­miner la convention 2024-2030 lors de la loi de financement à prévoir. Il s’agira d’une opportunité afin de discuter en profondeur et en toute transparence d’un investissement public certes élevé, mais indispensable.

Cet article a été rédigé pour   parue le 24 juin 2021.

Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine, il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.

Votre entreprise est membre du Paperjam Club? Vous pouvez demander un abonnement à votre nom. Dites-le-nous via