«C’est le Far West… mais tu ne peux y tuer personne!» Il fallait s’y attendre: Mathias Keune, spécialiste en marketing et en réalité augmentée et virtuelle, a décidé de s’engouffrer dans le phénomène «metaverse». «Sérieusement, c’est sûr qu’aujourd’hui, c’est surtout un outil de publicité, mais cette technologie a un potentiel beaucoup plus large à moyen terme», confie le CEO de Vizz.
Ce mardi, avec Krisztián Kolesár et Darya Tsymbalyuk, il lance une sorte de PwC du metaverse. «Nous nous sommes aperçus que si les buzzwords sont tous les jours dans les médias, les entreprises ne savent pas vraiment ce que c’est, ni grand-chose des technologies qui sont derrière. Ce que nous proposons avec , ce sont des workshops, des entraînements, des sessions, appelez-les comme vous voulez, pour montrer aux dirigeants et à leurs employés comment cela fonctionne», explique-t-il.
Les entreprises intéressées pourront «booker» une date et l’équipe viendra avec ses casques pour présenter les matériels et technologies. Et emmener les uns et les autres vers cet ailleurs prometteur. Le prix des prestations est encore à l’étude, entre des prix de base ou des prix en fonction du nombre de personnes.
Vingt terrains du «Duchy» en mai
Mais Metaworx n’est que le marchepied vers le premier metaverse luxembourgeois, déjà baptisé «The Duchy», selon Silicon Luxembourg qui en a parlé le premier. «Notre intention est de travailler à un site internet pour lancer ce metaverse en avril ou mai, avec la vente des vingt premiers terrains. Selon l’intérêt, nous vendrons d’autres terrains dans la foulée. Sur ces terrains, les entreprises pourront avoir leur espace et décider de l’architecture, avec notre aide, avant de pouvoir montrer ce qu’elles font puis de rencontrer des clients potentiels.»
Cinq entreprises, dont au moins un fonds d’investissement, ont déjà manifesté leur intérêt. «Mais je pourrais m’imaginer que l’État ou le ministère de l’Économie ait envie de participer au développement du Duchy. De quoi montrer le savoir-faire luxembourgeois ou présenter une vitrine virtuelle du Luxembourg», explique l’entrepreneur.