Richard Karacian, CEO de Maison Moderne. (Photo: Jan Hanrion / Maison Moderne Publishing SA)

Richard Karacian, CEO de Maison Moderne. (Photo: Jan Hanrion / Maison Moderne Publishing SA)

Jour J pour la cinquième édition des Media Awards, consacrée aux publicités «made in Luxembourg». La cérémonie de remise des prix se déroule ce mercredi soir à la Halle Victor Hugo. Richard Karacian, CEO de Maison Moderne, partage son regard sur le secteur marcom au Luxembourg et lève un coin du voile sur l’événement co-organisé par Maison Moderne et RTL.

Le Luxembourg est souvent considéré comme un écosystème à part face au reste de l’Europe. Comment voyez-vous l’environnement marcom au sein de ce pays? En votre qualité d’expert des médias, quelle est, selon vous, la force du Luxembourg en la matière?

Richard Karacian. – «De par mon expérience professionnelle, je trouve l’environnement marcom au Luxembourg extrêmement dynamique, et ceci pour deux raisons principales: d’une part, le multiculturalisme du pays influe sur les créations, et le résultat s’en trouve d’autant plus réussi. D’autre part, comparé à sa taille, on peut affirmer qu’une des particularités du Luxembourg réside dans la richesse de l’offre.

Je suis de ceux qui pensent qu’il existe de véritables apports réciproques entre le monde des médias et celui du marcom. Plus un média est crédible et jouit d’une solide réputation, plus le message porté par le marcom a de l’impact auprès du lecteur, à condition que ce message soit subtil, hautement créatif et serve le lecteur — qui d’ailleurs, forme une communauté à part entière. Le rôle d’un média, c’est de parler à des communautés, les informer, les interpeller, les inspirer et, d’une certaine manière, satisfaire leurs appétences.

Événement phare de Maison Moderne et de l’environnement marcom du Grand-Duché, quelle est, pour vous, l’essence des Media Awards?

«Puisque je parlais de communautés, je dirais qu’en premier lieu, il s’agit du seul concours de référence au Grand-Duché, qui rassemble les agences de communication et les entreprises clientes, et donc un événement incontournable au Luxembourg.

Au travers des Media Awards, on cherche avant tout à être source d’inspiration et à créer les nouveaux standards de la création publicitaire. Dans un secteur exigeant et fortement concurrentiel, il est crucial de challenger les bonnes pratiques en la matière et de s’inspirer les uns les autres.

Qui plus est, je trouve qu’une publicité réussie, c’est en premier lieu une symbiose et une compréhension mutuelle entre une agence de communication et son client, et le message que ce dernier veut porter. Nous célébrons ainsi la communauté marcom qui se trouve au carrefour de l’économie du pays, et permet aux entreprises de se mettre en valeur et de faire passer leurs messages.

2020 sera votre deuxième édition des Media Awards depuis que vous avez pris la direction de Maison Moderne. Quelles sont les évolutions que vous avez souhaité apporter et conduire?

«Je tiens tout d’abord à souligner l’excellente relation avec les équipes de RTL, car, comme vous le savez, nous co-organisons cet événement depuis de nombreuses années. Les équipes sont bien rodées, mais la collaboration s’enrichit par un challenge mutuel.

L’édition 2020 apportera évidemment son lot de nouveautés. En l’occurrence, nous avons souhaité créer quatre nouvelles catégories de prix, afin d’en faire un concours complet. Parmi elles, celle du Native Advertising. Pour les novices en la matière, il s’agit d’un concept publicitaire mêlant une approche à la fois différente et complémentaire de la publicité classique, fondée sur le contenu, et moins sur le visuel. Le native advertising représente aujourd’hui 70% des investissements publicitaires mondiaux en digital.

Enfin, concernant la cérémonie, c’est un véritable show que les équipes de Maison Moderne et de RTL préparent en étroite collaboration. Je vous promets une scénographie très ‘arty’ et une ambiance exclusive qui met en valeur l’excellence de la création publicitaire. En somme, une soirée inspirante que je ne raterai pour rien au monde!»