Si la vaccination n’est pas (encore) obligatoire, les mesures annoncées par Emmanuel Macron la rendent presque incontournable. (Photo: Shutterstock)

Si la vaccination n’est pas (encore) obligatoire, les mesures annoncées par Emmanuel Macron la rendent presque incontournable. (Photo: Shutterstock)

Le président français a annoncé que la vaccination serait obligatoire pour le personnel soignant et non soignant à partir du 15 septembre, et le pass sanitaire étendu en date du 21 juillet. La réforme des retraites demeure d’actualité, mais sera initiée quand la pandémie sera sous contrôle.

Emmanuel Macron a mis la pression sur les non-vaccinés lors d’une allocution très attendue lundi soir.

Le président de la République a notamment confirmé ce qui était attendu, et réclamé par de nombreux scientifiques: la vaccination sera une obligation pour les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, maisons de retraite, institutions de prise en charge de personnes en situation de handicap, infirmiers à domicile… à partir du 15 septembre, tant pour les professionnels que les bénévoles. 

À partir de cette date, des contrôles seront opérés, et «des sanctions prises».

La vaccination incontournable, à défaut d’être obligatoire

À partir du 21 juillet, le pass sanitaire sera nécessaire (test Covid négatif, attestation de vaccination ou de rétablissement) pour accéder aux lieux de loisir et de culture. «Pour tous nos compatriotes de plus de 12 ans, il faudra avoir été vacciné ou avoir un test négatif pour accéder à un spectacle, un parc d’attractions, un concert ou un festival», a indiqué Emmanuel Macron. Le président souhaite que, pour début août, le pass sanitaire soit obligatoire pour entrer dans les cafés, les restaurants, les centres commerciaux, mais aussi les avions, les trains ou les cars de longs trajets, ainsi que pour les établissements médicaux. Un pass qui est déjà obligatoire pour les lieux accueillant plus de 1.000 personnes et les discothèques recevant plus de 50 personnes. Il faudra un texte de loi, autour duquel les débats seront houleux.

Pour enfoncer un peu plus le clou, les tests PCR de confort seront payants dès l’automne, sauf si on dispose d’une ordonnance.

Des contrôles auront aussi lieu aux frontières avec «des périodes d’isolement pour les non-vaccinés». Tandis que des campagnes de vaccination auront lieu dès la rentrée dans le milieu scolaire.

Alors que «nous devons nous poser la question de la vaccination obligatoire de tous les Français», le président a sorti ce qu’il appelle son «atout-maître»: la vaccination n’est pas (encore) rendue obligatoire, mais presque incontournable face aux obstacles, interdictions et autres restrictions que vont rencontrer les réfractaires et les indécis.

Par ailleurs, Emmanuel Macron s’est félicité du rebond de l’économie et de la résistance de l’emploi. Un plan d’investissements va être lancé pour nourrir cette dynamique et contribuer à faire émerger la «France de 2030».

Travailler plus longtemps, car on vit plus longtemps

La réforme des retraites demeure en tout cas une nécessité à ses yeux. «Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard. Pas demain, pas brutalement, pas de manière uniforme, car nous prendrons en compte la difficulté des métiers. Mais progressivement, sur plusieurs années, et par un système qui fait la différence selon le travail réellement exercé. Et donc, l’âge de départ doit être plus tardif», a confirmé le président. La réforme des retraites ne sera cependant initiée qu’une fois la pandémie contrôlée, et la relance économique assurée.

Par contre, la réforme de l’assurance-chômage sera bel et bien enclenchée dès le 1er octobre.  «On doit toujours bien mieux gagner sa vie en travaillant qu’en restant chez soi», a résumé Emmanuel Macron.