Thomas Bilocq, directeur général de Fulll Belux, anciennement LuxApps, a rencontré Laurent Falorni, directeur opérationnel de Fulll, dans ses locaux en France. (Photo: Fulll Belux)

Thomas Bilocq, directeur général de Fulll Belux, anciennement LuxApps, a rencontré Laurent Falorni, directeur opérationnel de Fulll, dans ses locaux en France. (Photo: Fulll Belux)

Le rapprochement d’In Extenso et VO Consulting mène à celui de leurs sociétés, Fulll et LuxApps. La première devient actionnaire majoritaire, à 76%, dans la seconde, rebaptisée Fulll Belux.

Deux rapprochements en un. . Ce qui signifie que la société de la première dédiée au développement de solutions digitales – LuxApps – s’allie à celle de la seconde, Fulll.

«Le constat, c’est qu’on fait le même métier. Servir la digitalisation de la relation entre les fiduciaires/cabinets comptables et leurs clients. Il était donc tout à fait logique de nous regrouper», résume Pascal Lienard, directeur commercial de Fulll.

L’entreprise basée à Lyon, qui emploie 230 salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel d’une «vingtaine de millions d’euros» avec 1.000 cabinets et 200.000 entreprises clients, devient donc actionnaire majoritaire de LuxApps, renommée Fulll Belux. Ceci à hauteur de 76%. Le reste est détenu par Vecter, structure de conseil en digitalisation d’entreprise de , directeur général de l’entité luxembourgeoise. Le montant de l’opération n’est pas communiqué.

Enrichir les solutions de LuxApps, développer les marchés de Fulll 

Par ce rapprochement, LuxApps va «enrichir son produit star, le FXP (Fiduciary Experience Platform), d’outils répondant aux besoins de son marché, comme la facturation ou le tableau de suivi budgétaire, déjà développés par Fulll. L’éditeur luxembourgeois va aussi monter en compétence sur des sujets technologiques de pointe tels que l’intelligence artificielle et son utilisation à but prédictif». En outre, «nous allons profiter de l’appui de Fulll s’il faut investir dans les ressources, financières ou humaines», détaille Thomas Bilocq. L’équipe de cinq personnes a ainsi vocation à «doubler dans les prochaines années».

De son côté, l’entreprise française y voit une opportunité de développer deux nouveaux marchés. «C’est un très bon signal. En informatique, les ressources manquent. Ce type d’initiatives intéresse les développeurs, parce qu’ils voient que l’entreprise n’est pas franco-française, mais a une vocation européenne.» Jusqu’à maintenant, l’export représentait environ 400.000 euros du chiffre d’affaires de Fulll. Elle comptait des clients en Afrique, au Danemark et en Autriche.

Développer la clientèle de fiduciaires

S’il souhaite «petit à petit, compléter une couverture européenne», Pascal Lienard ne veut pas brûler les étapes. L’objectif prioritaire étant de «réussir cette première marche au Luxembourg et en Belgique». Thomas Bilocq complète: «L’idée n’est pas de venir en bousculant le marché mais de mettre l’accent sur la solution portail, qui complète l’offre par rapport aux acteurs déjà présents et en place.»

D’un chiffre d’affaires de 400.000 euros grâce à une cinquantaine de clients, LuxApps vise ainsi le million dans les prochaines années en se transformant en Fulll Belux.

Son activité se partage aujourd’hui à 50/50 entre les entreprises pour lesquelles elle développe des applications B2B et les fiduciaires. Celles-ci devraient cependant représenter 70% de la clientèle à l’avenir. Elle continuera de développer en parallèle son portail dédié à la paie, en partenariat avec Apsal et édité par Telindus.

Le rapprochement est déjà acté au niveau opérationnel depuis le début d’année. Il le sera d’un point de vue administratif fin juin, date à laquelle Fulll clôture son exercice comptable.