Soupçonnant le groupe luxembourgeois Jost de fraude fiscale et fraude sociale, le Parquet fédéral belge entend bien le priver d’une partie de sa flotte.
La semaine dernière, on apprenait qu’après une première confiscation de 19 camions, il entendait en mettre à l’arrêt plus de 300. Une volonté confirmée ce 27 février.
Comme le rapporte la radio publique belge, la RTBF, une audience a eu lieu ce matin devant le tribunal civil où le Parquet a réclamé la saisie de 346 camions.
Une première saisie à venir
Une première salve avant le vrai procès, qui n’est pas encore programmé. Jost s’oppose à cette sanction, estimant qu’on veut le priver de son outil de travail. Le tribunal rendra son ordonnance sur cette saisie le 5 mars prochain.
Installé au Luxembourg, à Weiswampach, mais travaillant dans une vingtaine de pays, le groupe de transport routier Jost est soupçonné par la justice belge d’employer 950 chauffeurs des pays de l’Est, rémunérés aux conditions de leur pays d’origine. Ce qui relève de la traite des êtres humains.
Toujours selon la RTBF, au cours de l’audience de ce mercredi, on a appris qu’un enquêteur belge avait infiltré le groupe quatre semaines en Slovaquie, subissant les conditions de travail réservées aux chauffeurs du groupe.
La fraude dont est accusé le groupe atteindrait 60 millions d’euros.