Le groupe demande «à la Justice de confirmer la décision prise précédemment d’interdire la saisie de plus de 300 camions.» (Photo: Jost Group)

Le groupe demande «à la Justice de confirmer la décision prise précédemment d’interdire la saisie de plus de 300 camions.» (Photo: Jost Group)

Jost Group répond ce mardi soir aux accusations de fraude sociale par rapport à des chauffeurs des pays de l’Est, dévoilées dans la presse belge un peu plus tôt dans la journée

Selon des informations de la RTBF, le parquet fédéral belge veut en effet faire saisir entre 300 et 400 camions. 19 véhicules avaient déjà été confisqués il y a quelques mois.

«Contraire à la présomption d’innocence»

Dans un communiqué, le transporteur luxembourgeois se dit «consterné par la tentative de déstabilisation de la société par le parquet fédéral en totale violation de la présomption d’innocence», et confirme «que le tribunal de première instance de Liège [avait] interdit la saisie illégale de plus de 300 camions souhaitée par le parquet fédéral. Cette décision remonte au 27 janvier dernier et le parquet fédéral entend la contester.»

«Le procureur fédéral continue à communiquer à la presse des informations erronées et contraires à la présomption d’innocence, alors même qu’il s’obstine pourtant à lui refuser l’accès au dossier», poursuit le groupe dans son communiqué, ajoutant demander «à la Justice de confirmer la décision prise précédemment d’interdire la saisie de plus de 300 camions».

Une pratique contraire aux règles européennes 

L’affaire Jost avait démarré en mai 2017. Des perquisitions avaient été menées sur les sites belges et luxembourgeois du groupe basé à Weiswampach suite à une enquête ouverte en Belgique pour fraude sociale et traite d’êtres humains. 

Le spécialiste de la logistique routière, qui emploie 2.400 personnes dans une dizaine de pays, est soupçonné d’employer un millier de chauffeurs des pays de l’Est et de les rémunérer aux conditions de leur pays d’origine. Une pratique contraire aux règles européennes.