Yves Cruchten va reprendre le mandat de Franz Fayot pour quelques mois. Mais veut rester président jusqu’en 2023. (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne Publishing SA/archives)

Yves Cruchten va reprendre le mandat de Franz Fayot pour quelques mois. Mais veut rester président jusqu’en 2023. (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne Publishing SA/archives)

Le LSAP se réunit en congrès dimanche afin de désigner son nouveau président, en remplacement de Franz Fayot, devenu ministre de l’Économie, de la Coopération et de l’Action humanitaire. Yves Cruchten est le seul à avoir fait acte de candidature.

Vous êtes le seul candidat à la présidence de votre parti. Le seul enjeu résidera donc dans le taux de confiance qui vous sera accordé?

. – «J’espère en tout cas que je vais avoir un résultat suffisant pour me permettre d’accepter le mandat de président! Après, il faut aussi savoir relativiser, même si cela suscite tout de même un peu de nervosité pour le moment chez moi. J’ai été durant 9 ans secrétaire général du parti, les gens me connaissent donc. Mais c’est aussi un poste qui impose de prendre des décisions, qui plaisent ou qui déplaisent. De toute façon, on ne peut pas plaire à tout le monde. 

Voici un peu plus d’un an, vous aviez dit renoncer à rester secrétaire général pour bénéficier de plus de temps pour vos autres mandats. Et là vous êtes candidat à la présidence. N’est-ce pas paradoxal?

«Il est vrai que je voulais plus de temps, la fonction de secrétaire général étant prenante. Je souhaitais plus de temps pour moi… et donc un peu moins pour mon parti. D’une part, la situation a évolué et certaines circonstances sont apparues ( devenu ministre, – soutenue par Yves Cruchten – qui renonce à la présidence, ndlr). D’autre part, j’ai pu bénéficier d’une année de repos qui m’a permis de trouver un nouveau souffle. Cela m’a fait beaucoup de bien.

Quels sont les grands défis face auxquels se trouve le LSAP?

«Il y en a beaucoup, c’est une évidence. Mais selon moi, la première priorité est de nous impliquer plus dans la vie des gens. Il faut arrêter de croire qu’ils vont venir à nous alors que c’est nous qui devons aller vers eux. Penchons-nous sur leurs priorités, sur les détails qui comptent dans leur vie et apportons des solutions. 

Il faut plus de pragmatisme que d’idéologie?

«Oui, c’est clair. Je serai d’ailleurs avant tout un président pragmatique.

Avec quelle équipe autour de vous?

«La même que celle élue voici un an avec Franz puisque les mandats de celle-ci s’étendent jusqu'en 2021. Le poste de président à attribuer dimanche ne doit d’ailleurs durer que jusqu'à ce moment aussi, soit la durée que Franz Fayot aurait dû assumer.

Vous ne ferez donc qu’un intérim?

«Non, et je ne me considère pas comme la roue de secours. Je veux rester président jusqu’en 2023, et préparer mon parti aux élections communales et législatives.»