Natalie Bachiri organisait un petit rassemblement des «Democrats Abroad Luxembourg» jeudi soir (Photo: Maison Moderne)

Natalie Bachiri organisait un petit rassemblement des «Democrats Abroad Luxembourg» jeudi soir (Photo: Maison Moderne)

Rencontre avec la présidente des «Democrats Abroad Luxembourg», Natalie Bachiri, qui organisait, jeudi soir, un petit rassemblement post-électoral non loin de Luxembourg-ville.

Ne cherchez pas les calicots ou les goodies à l’effigie de leur candidat, les «Democrats Abroad Luxembourg» étaient tout simplement réunis dans le calme et le respect des normes sanitaires, jeudi soir, dans un pub irlandais de Howald.

«Je suis un peu nerveuse. Si Trump passe, à mes yeux, cela signifiera que la démocratie est morte», confie la présidente de l’association, Natalie Bachiri. Cette Américaine expatriée au Luxembourg depuis cinq ans est certaine d’une chose: elle ne veut pas retourner dans son pays d’origine.

«Je n’aime pas l’image que reflètent les États-Unis actuellement. Historiquement, c’est un pays dans lequel des personnes originaires du monde entier sont venues s’installer. Aujourd’hui, le racisme y est omniprésent», observe-t-elle.

Quand la célébration tourne à l’interminable attente

À la base, l’événement de jeudi était prévu pour célébrer l’élection du nouveau président et des nouveaux membres du Congrès et du Sénat. Mais deux jours après le scrutin, le verdict se fait attendre.

Sur l’écran géant du pub, les analyses et projections des journalistes de CNN s’enchaînent. Mais le compteur des grands électeurs reste bloqué à 253 pour Biden et 213 pour Trump. «Je pense qu’il est possible que Joe Biden gagne l’élection, mais avec une si courte avance…», commente Natalie Bachiri, entre deux gorgées de tonic.

Les supporters de Joe Biden ont suivi la soirée post-électorale dans le calme et le respect des normes sanitaires. (Photo: Maison Moderne)

Les supporters de Joe Biden ont suivi la soirée post-électorale dans le calme et le respect des normes sanitaires. (Photo: Maison Moderne)

Ce qui est certain, c’est que le camp républicain reste fortement ancré au Congrès américain, ce qui, de facto, va ralentir les réformes qui pourraient être initiées par Joe Biden s’il est élu. Quant aux critiques émises sur l’âge avancé du candidat (77 ans), la démocrate souligne qu’il sera épaulé par toute une administration, et non pas uniquement par sa colistière, Kamala Harris.

L’heure du couvre-feu approche et le dénouement de ce scénario digne d’une série Netflix se fait encore attendre. Les «Democrats Abroad Luxembourg» et leurs 450 membres restent confiants, mais prudents, à l’image de leur candidat. Autre trait de caractère partagé: le calme. Car, «si Trump gagne, je ne pense pas que les démocrates deviendront agressifs. C’est la différence principale entre les deux camps», conclut l’Américaine.