Les réunions dans la sphère privée – réunions de famille, fêtes dans les bars – sont, pour la plupart, à l’origine des nouvelles infections recensées le week-end dernier. (Photo: Shutterstock)

Les réunions dans la sphère privée – réunions de famille, fêtes dans les bars – sont, pour la plupart, à l’origine des nouvelles infections recensées le week-end dernier. (Photo: Shutterstock)

Réunion de famille ou fête dans un bar: la plupart des nouvelles infections, en hausse ce week-end, ont pour origine des rencontres dans un cadre privé. Comme réponse, la sensibilisation de la population est indispensable. Mais des restrictions pourraient être rétablies en cas d’aggravation. Le gouvernement doit s’exprimer ce mercredi sur le sujet.

L’origine des nouvelles infections au Covid-19, qui connaissent une , «est largement, bien que pas exclusivement, issue de la sphère privée», selon le directeur de la Santé, .

Les nouvelles infections ont ainsi surtout concerné des gens «qui organisent des fêtes ou des événements à caractère privé sans prendre de précautions», décrit le directeur de la Santé. «Il y a aussi les réunions sur la voie publique, devant les bistrots, surtout, avec des gens qui ne respectent pas les mesures sanitaires.»

Un traçage complexe

Une bonne vingtaine de personnes (sur la quarantaine recensées samedi) ont ainsi été infectées lors d’une fête entre amis dans un bar privatisé. Et plusieurs rencontres organisées par une grande famille seraient à l’origine de différents cas.

L’un des dangers que présentent les contaminations qui surviennent dans ces circonstances est la difficulté du traçage des contacts, dont l’objet est de briser les chaînes d’infection.

«Dans le contexte professionnel, les gens se souviennent de leurs rencontres ou des personnes présentes à leurs réunions, le traçage est donc facile», explique Jean-Claude Schmit. «De même dans les écoles, où il est possible de se référer à la liste des élèves. Mais, dans le privé, cela peut s’avérer très complexe. Car cela dépend de la collaboration des personnes concernées, de leur mémoire.»

Sensibiliser la population

Les rencontres dans la sphère privée sont donc au cœur des inquiétudes. Et pour limiter les transmissions dans ce cadre, la réponse doit se faire en deux étapes, détaille Jean-Claude Schmit.

La première consiste à sensibiliser les gens aux problèmes – la phase mise en œuvre cette semaine, avec notamment la campagne de sensibilisation lancée par le ministère de la Santé autour du slogan «Stop the party!». «Ce n’est pas parce qu’on ne l’interdit plus qu’il faut organiser de grands rassemblements», explique ainsi Jean-Claude Schmit. «Les recommandations de distanciation sociale, de port du masque ou de limitation du nombre de personnes à un rassemblement sont toujours de rigueur.»

Dans un second temps, en cas d’aggravation de la situation, des restrictions pourraient être rétablies. C’est ce que réclame le ministre de la Sécurité intérieure,  (Déi Gréng), qui a appelé, mardi matin, sur , à ce que des durcissements, comme la limitation du nombre de personnes que l’on peut recevoir à domicile, soient votés. Car, depuis la sortie de l’état de crise, décider de telles restrictions ne repose plus dans les seules mains du gouvernement, et une modification de la loi impliquant les députés est nécessaire.

Ce mercredi aux alentours de 15h, la ministre de la Santé, (LSAP), a prévu de s’exprimer au sortir du conseil de gouvernement pour faire un point sur la situation.

Pas de hausse au travail

Au sein des secteurs professionnels, la situation est «assez stable», selon Jean-Claude Schmit. «Il n’existe pas de grands risques.» Ce que confirment d’ailleurs les résultats d’un dépistage mené au sein de différents secteurs professionnels, comme la construction, l’enseignement, ou au sein des maisons de soins, pendant et après le confinement. Le ministère en a dévoilé les chiffres dans une réponse à une question parlementaire mardi, qui révèlent un taux d’infection faible.

Quant aux écoles, «il est acquis que les enfants sont peu porteurs et transmettent peu», assure Jean-Claude Schmit. Les quelques enfants détectés positifs en milieu scolaire ont d’ailleurs été contaminés en dehors de celui-ci, selon lui. Dans le cadre privé, donc.