Cette nouvelle branche exigeante de l’investissement socialement responsable vise à résoudre les grands défis environnementaux et sociaux du monde. (Illustration: Shutterstock)

Cette nouvelle branche exigeante de l’investissement socialement responsable vise à résoudre les grands défis environnementaux et sociaux du monde. (Illustration: Shutterstock)

C’est le buzzword du monde de la finance: l’impact investing. Cette nouvelle branche exigeante de l’investissement socialement responsable vise à résoudre les grands défis environnementaux et sociaux du monde. Les enjeux sont énormes pour la planète, mais aussi pour les places financières qui sont entrées en concurrence pour s’offrir une part d’un gâteau qui grossit à vue d’œil.

L’engouement dont bénéficie l’impact investing et son statut de nouveau paradigme financier résultent de l’élan suscité en septembre 2015 par les 17 Objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies. Des objectifs qui se sont imposés comme «le nouveau référentiel des entreprises qui souhaitent rendre compte de leurs impacts sociaux et environnementaux». Mais pour atteindre ces objectifs qui veulent éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité de tous, des moyens sont nécessaires: 2.500 milliards de dollars d’ici 2030. Et c’est ici qu’entrent en scène le secteur privé et l’industrie financière.

Le terme d’impact investing – ou finance d’impact – apparaît en 2007 suite à l’éclatement de la crise des subprimes. Un groupe d’investisseurs, réunis par la Fondation ­Rockefeller, veut construire un nouveau modèle d’investissement visant à générer, sans sacrifier les retours sur investissement financier, des impacts sociaux et environnementaux positifs. L’impact investing cible donc les entreprises, les organisations ou les fonds qui apportent des solutions durables aux défis environnementaux et sociaux dans des domaines comme la transition énergétique, la santé, l’agriculture, l’éducation et l’organisation du travail, tout en étant pérennes du fait de leur rentabilité.

La caractéristique première de la finance d’impact est son intentionnalité. Une démarche active et revendiquée qui contraste avec l’approche ISR (Investissement socialement responsable), dont l’utilisation des critères ESG (Environnementaux, sociaux et de gouvernance) est plus passive. En ce sens, la finance d’impact est la nouvelle frontière de l’ESG. Mesurer cet impact et en rendre compte de manière transparente à l’investisseur reste son principal défi, celui qu’il faudra dépasser si on veut en faire le produit grand public qu’il n’est pas encore.

Si ses principes sont applicables en théorie à toutes les classes d’actifs, dans les faits, l’impact investing est cantonné aux marchés non cotés et utilise les techniques des investissements alternatifs. Principalement à cause du temps nécessaire à la mise en place de ce type de solutions et de l’illiquidité qui en découle, interdisant de fait le recours aux structures Ucits disponibles pour le grand public. Certains parlent d’ailleurs de «capital patient».

Malgré son inaccessibilité au grand public – et c’est un défi que devra relever la Place –, sa croissance devient exponentielle. Ses encours devraient atteindre 2.000 milliards de dollars en 2025, selon le Global Impact Investing Network (GIIN). Ils n’étaient que de 15 milliards en 2015.

Les atouts du Luxembourg

Une croissance dont aimerait profiter la Place, qui a d’ailleurs quelques cartes à jouer.

La première est celle de son écosystème. «Il y a quand même pas mal de connaissances au Luxembourg dans les firmes d’audit, d’avocats, de consultants et autres», analyse Arnaud Gillin, partner chez Innpact, société spécialisée dans la création et la gestion de fonds à impact.

Le gouvernement, en général, dans sa ­volonté de positionner la Place comme LA place financière durable, est très à l’écoute de tout ce qui est lié à la finance d’impact et contribue au développement de celle-ci.

C’est ainsi que les ministères des Finances et de l’Environnement, avec un groupe d’acteurs privés (Arendt & Medernach, Deloitte, Elvinger Hoss Prussen, EY, Innpact, Investing for Development, KPMG, Luxflag, et PwC) ont lancé, en juin 2017, l’International Climate Finance Accelerator (ICFA) afin de créer les structures nécessaires pour le financement de la lutte contre le changement climatique. L’ICFA soutient notamment les gestionnaires de fonds qui souhaitent investir dans des projets avec un impact mesurable dans la lutte contre le changement climatique. Ce programme a permis de supporter, depuis son lancement, une vingtaine de gestionnaires de fonds climat.

On peut également citer, comme élément incontournable de cet écosystème, la Bourse de Luxembourg et son Luxembourg Green Exchange (LGX), ou encore l’agence de labellisation des fonds d’investissement, Luxflag.

La récente réforme de la taxe d’abonnement donne également un petit coup de pouce à l’attractivité du pays pour l’impact investing en réduisant la taxe d’abonnement sur les fonds d’investissement durables conformes à l’article 9 de la directive Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR). Dans le détail, la taxe qui est de 0,05% sur la base de la totalité des avoirs nets évalués au dernier jour de chaque trimestre passera à 0,04% si plus de 5% des actifs sont investis dans des actifs durables; à 0,03% si l’on passe la barre des 20%; à 0,02% si l’on passe la barre des 35%; puis à 0,01% si l’on passe la barre des 50%.

Amsterdam, Dublin et aussi Paris

Toutes ces actions vont dans le même sens: dépasser l’image qui fait de la Place du Luxembourg un back-office, une simple juridiction de domiciliation des fonds, pour promouvoir une expertise de plus en plus reconnue.

Une politique d’autant plus importante que d’autres places se sont déjà positionnées sur le segment de la finance d’impact. C’est le cas de Dublin et d’Amsterdam. «Beaucoup de fonds vont aux Pays-Bas à cause des liens de ce pays avec l’Afrique et du réseau de traités de non-double imposition qui en découle. Mais aussi parce que les Néerlandais sont moins chers que les Luxembourgeois, et que la réglementation est moins stricte qu’ici», explique Arnaud Gillin. Maintenant, sur ce dernier point, les esprits changent: une réglementation plus stricte est de plus en plus vue comme un avantage, et ne gêne en rien les investisseurs institutionnels qui ont leurs habitudes au Grand-Duché. Ils viennent au Luxembourg parce que la Place est connue et reconnue et qu’elle donne beaucoup de crédibilité aux porteurs de projets.

La finance d’impact ne se limite pas aux énergies renouvelables et à la microfinance.
Arnaud Gillin

Arnaud GillinPartnerInnpact

Le «vrai» problème de la régulation, c’est qu’à cause de la lourdeur accrue de celle-ci, les prestataires de services, et notamment les banques, deviennent de plus en plus frileux d’accepter des projets de petite taille – à savoir de l’ordre de 30 à 50 millions d’euros d’investissement – qui investissent dans des pays émergents en Afrique ou en Amérique latine. Parce qu’il y a de plus en plus de choses à vérifier et à contrôler et que cela revient trop cher. «Or, la finance d’impact, ce n’est pas que des fonds de microfinance ou des fonds d’énergie avec des centaines de millions d’encours. C’est aussi une kyrielle de fonds – des centaines – qui ont une taille comprise entre 50 et 70 millions et qui ont de plus en plus de mal à trouver des partenaires. Si on veut que le Luxembourg reste leader, il va falloir s’attaquer à ce problème», estime Arnaud Gillin.

D’autres places financières affichent également leurs ambitions. C’est le cas de Paris, où le gouvernement souhaite qu’elle devienne le premier centre en la matière. Dans ce but, le ministère des Finances travaille avec Finance for Tomorrow, la branche verte de Paris Europlace, l’organisation qui fédère les acteurs de la place financière française afin de préciser les contours de la finance d’impact. L’idée est de consolider et d’amplifier l’expertise de la place financière de Paris en homogénéisant les pratiques pour arriver à une définition commune de la finance d’impact.

Dans le même état d’esprit, France Invest, l’association réunissant les professionnels et experts du capital-investissement de la Place de Paris, travaille à aligner la gestion des fonds d’impact investis dans des actifs cotés sur celle retenue en capital-investissement. Une nouvelle définition vient d’être rendue publique, dans ce cadre. Elle est particulièrement exigeante et permettra aux acteurs de s’entendre sur la notion d’impact et sur un périmètre.

En comparaison, à l’étranger, la définition de l’impact est très large, notamment dans les pays anglo-saxons qui revendiquent des milliards d’euros d’encours sous gestion. A contrario, avec une définition plus exigeante, les encours sont significativement plus réduits.

Homogénéiser les pratiques, c’est également le but de l’Impact Management Project (IMP), un think-tank anglo-saxon réunissant près de 2.000 professionnels, qui promeut une standardisation de la mesure d’impact.

Les initiatives en ce sens se multiplient. La question de la normalisation n’est pas neutre. Les Européens veulent éviter de se voir imposer des normes qui portent en elles-mêmes un système de pensée et une vision de l’intérêt général qu’ils ne partagent pas. Un peu comme avec ce qui s’est passé pour l’introduction des normes International Financial Reporting Standards (IFRS).

La boîte à outils

L’autre atout, à côté de l’écosystème, c’est la fameuse «boîte à outils». L’impact investing, c’est d’abord un investissement à structurer.

On n’est pas dans une démarche philanthropique, mais dans une démarche d’investissement qui a l’intention de générer, d’une part, un rendement financier positif et mesurable et, d’autre part, un rendement social et/ou environnemental que l’on va pouvoir mesurer. C’est ce qui distingue l’impact investing de notions proches comme la philanthropie ou du travail des fondations. En voulant générer toute une série de différents impacts sociaux et environnementaux positifs, la finance d’impact est l’outil pour s’attaquer à toute une série de problématiques listées dans les Objectifs de développement durable. «On parle d’éducation, d’accès à des soins de santé, de biodiversité, de microfinance – volet très connu au Grand-Duché –, d’accès à l’eau potable, de nouvelles technologies. Ce qu’il est important de garder à l’esprit, c’est que la finance d’impact ne se limite pas aux énergies renouvelables et à la microfinance. En fait, elle a pour vocation d’être un outil sur l’ensemble des problématiques environnementales et sociales de la planète», détaille Arnaud Gillin.

Les thèmes se multiplient. Les modes d’intervention également.

Il en existe toute une palette en fonction de l’impact recherché. Ou plus précisément du rapport entre rendement financier et rendement social et environnemental. Il peut ainsi y avoir des modes d’intervention qui sont à «impact fort» – dans lesquels on privilégie d’abord l’impact et on donne un petit retour sur investissement – et d’autres où ces deux éléments sont mis sur un pied d’égalité.

L’éducation est une stratégie d’investissement qui est difficile, nouvelle, et donc peu testée.
Arnaud Gillin

Arnaud GillinPartnerInnpact

«Parfois, de plus en plus souvent, on fait ce que l’on appelle de la blended finance — à traduire par ‘financement mixte’. C’est d’ailleurs notre spécialité chez Innpact. Différents investisseurs viennent nous voir avec des attentes différentes. Par exemple, des investisseurs privés qui, tout en étant intéressés par le volet ‘impact’, cherchent un produit pas très risqué et avec un retour sur investissement relativement intéressant, proche des standards du marché. Et, de l’autre côté de la chaîne, il y a d’autres acteurs, comme des gouvernements, des fondations ou encore de grandes ONG, pour qui l’intérêt est que l’impact soit généré. On va alors essayer de combiner les investissements de ces deux types d’intervenants en associant des stratégies d’impact éprouvées, comme les énergies renouvelables en Europe, à des stratégies plus risquées, comme l’éducation en Afrique, pour ainsi répartir le risque en fonction de l’appétence de chacun.

L’éducation est une stratégie d’investissement qui est difficile, nouvelle, et donc peu testée. Si c’est en plus une stratégie visant par exemple l’Afrique, il faut y rajouter les risques politiques, les risques du pays, économiques, de change… À l’inverse, des secteurs comme la microfinance ou l’énergie renouvelable, notamment éolienne et solaire, même s’ils peuvent paraître ‘exotiques’ à certains, sont en fait des stratégies testées. On a des track records sur plus de 15 ans. Le besoin de protection est donc moindre. Les investisseurs qui viennent là-­dedans sont avertis et savent qu’en plus de l’impact environnemental, le rendement sera au rendez-vous dans un environnement de risque limité», explique Arnaud Gillin.

Recours à l’effet de levier

«Sur certaines stratégies difficiles, certains acteurs – principalement les gouvernements, les fondations, les banques de développement ou les ONG – peuvent aussi servir de locomotives. Ils vont mettre, disons, 20% dans un fonds dans l’espoir d’attirer des investisseurs privés. Ce qui aurait pu être distribué comme aide devient l’amorce d’un effet de levier. Dans ce contexte, des investisseurs ayant un objectif de rendement de l’ordre de 1% ou moins vont attirer des investisseurs dont les objectifs sont plus en phase avec le marché.

Nous avons actuellement deux projets de fonds en création: le premier pour investir dans les technologies de soins de santé à destination des femmes, et le deuxième pour investir dans un modèle d’éducation assez innovant, au Rwanda, qui préfinance les étudiants et qui leur permet de rembourser le prêt en fonction de ce qu’ils gagneront. Dans ce dernier cas, c’est l’approche à impact social qui prime. Ce fonds va mettre 10 ans à être remboursé pour ne pas mettre trop de charges financières sur l’étudiant. Ici, ce sont les fondations et les ONG qui vont investir. Ce sera plus compliqué d’avoir des investisseurs privés.

Nous avons créé 26 fonds depuis le lancement de notre activité en 2007. Ce n’est pas nous qui choisissons les thèmes, ce sont les thèmes qui viennent à nous. Les porteurs de projets viennent nous voir avec des besoins spécifiques. Dans le cas du fonds d’éducation au Rwanda, c’est une société basée en Allemagne qui en a pris l’initiative. Jusqu’à présent, elle travaillait avec un budget de l’ordre de 3 millions d’euros. Ayant besoin de plus de financement, elle veut créer un fonds d’investissement. Pour ce faire, nous avons parlé avec ses représentants de la stratégie et de la modélisation financière: quels sont les besoins sur place, l’impact que nous voulons générer et les types d’investisseurs que nous voulons attirer. Ce n’est qu’une fois ces variables posées que le fonds sera structuré et créé.

Et c’est pour cela que le Luxembourg est le leader européen, si ce n’est mondial, de la finance d’impact en termes de structuration des fonds et des produits. Ce n’est pas parce qu’il y a les décideurs et les gestionnaires (ceux-ci sont plutôt à Londres, à Francfort ou à Paris), mais parce qu’on a les outils pour faire coïncider toutes ces variables. Une fois que nous avons défini la meilleure structure possible pour un fonds, nous avons toutes les ressources nécessaires sous la main – avocats, conseils, auditeurs, banque dépositaire, etc. – pour tout mettre en place afin que le porteur du projet, qui en est potentiellement le gestionnaire ou qui va sélectionner un autre gestionnaire, puisse commencer à investir», poursuit le spécialiste d’Innpact.

Stratégies alternatives

Côté structures, les plus prisées viennent du monde de l’investissement alternatif.

Principalement des Fiar (fonds d’investissement alternatifs réservés), des FIS (fonds d’investissement spécialisés), ou encore le limited partnership, parce que ce sont des outils qui permettent d’avoir une stratégie d’in­ves­tissement relativement novatrice, d’investir dans des produits illiquides et qui permettent aussi de structurer des fonds d’investissement avec la possibilité d’accommoder différents types d’investisseurs suivant leurs besoins et leurs limites.

Ce qui est compréhensible, étant donné que les projets et les entités financés ne sont pas cotés en bourse. Conséquence: la plupart des investisseurs individuels n’ont que très peu d’offres de produits d’impact qui leur sont destinés. Ils sont, pour l’instant, réservés à des investisseurs qualifiés et des investisseurs professionnels. Mais on note une évolution: de plus en plus de fonds Ucits – donc grand public – investissent dans des actions de sociétés qui ont un impact. Mais cela reste pour l’instant marginal, car il est très compliqué de mesurer l’impact positif des grandes sociétés. 90% des structures relèvent actuellement de l’investissement alternatif. Mais le basculement vers des fonds Ucits recèle un grand potentiel de croissance pour la Place, analyse Arnaud Gillin, pour qui le futur reste quand même l’accessibilité à la finance d’impact pour tout individu. «Qu’une personne qui dit ‘je veux investir dans quelque chose qui fasse du sens pour moi’ puisse trouver la possibilité de soutenir ces projets. Et pour l’instant, via les fonds d’investissement, vu la réglementation, ce n’est pas encore possible.»

Au Luxembourg, les clients de l’impact investing sont donc majoritairement des clients corporate, des fonds de pension, des banques de développement (BEI, Banque mondiale), des fondations et des family offices et très peu de banques de détail. Les produits existants, pour eux, sont quasi totalement des produits de microfinance. Pourquoi? «D’abord à cause des compétences accumulées sur la Place dans ce secteur, et également parce que le mode de financement en microfinance permet de créer des fonds Ucits. Un fonds de microfinance de 100 millions d’euros va investir dans 100 institutions de microfinance. Il prête 1 million à chacune, favorisant ainsi suffisamment de roulement pour rembourser les investisseurs dans un délai de 2 à 3 mois. Si vous investissez dans l’éolien directement ou dans un projet d’éducation, vous êtes parti pour 10 ans, et la plupart des individus ne peuvent pas être bloqués pour 10 ans. Nous travaillons à des solutions pour amener plus de liquidités dans la finance d’impact pour que les individus puissent plus participer au développement de la finance d’impact.»

L’investisseur individuel n’est cependant pas tout à fait dépourvu. Le recours au crowdfunding, au crowdlending et au crowdinvesting permet des financements directs. Les plateformes de crowdinvesting, mettant en contact investisseurs et porteurs de projets, se multiplient, principalement au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. La digitalisation de l’investissement facilitera ces mises en contact.

Les 9 principes opérationnels de la gestion des impacts

Stratégie

1. Définir un (des) objectif(s) d’impact cohérent(s) avec la stratégie d’investissement

2. Gérer l’impact stratégique en fonction du portefeuille

Origine et structuration

3. Établir la contribution du gestionnaire à la réalisation de l’impact

4. Évaluer l’impact attendu de chaque investissement, sur la base d’une approche systématique.

5. Évaluer, traiter, surveiller et gérer l’impact négatif potentiel de chaque investissement.

Gestion de portefeuille

6. Suivre les progrès de chaque investissement en termes d’impact par rapport aux attentes et réagir de manière appropriée.

Impact à la sortie

7. Effectuer les sorties en tenant compte de l’effet et de son caractère durable

8. Revoir, documenter et améliorer les processus de décision et d’action en fonction de l’impact obtenu et des enseignements tirés.

Vérification indépendante

9. Divulguer publiquement l’alignement avec les principes et fournir une vérification indépendante régulière de l’alignement.

Glossaire de l’impact investing

Il existe différents outils disponibles pour donner du sens à ses investissements.

La philanthropie

Ici, on se focalise sur l’objectif social et environnemental à atteindre, et la recherche d’un rendement financier n’est pas un critère déterminant. Dons financiers, mécénat de compétences ou bénévolat sont les trois outils les plus utilisés. Elle permet de soutenir des projets innovants ou nécessaires qui n’offrent pas de rentabilité immédiate, comme l’aide aux sans-abri. Sur le terrain, on constate que l’impact investing prend souvent le relais de la philanthropie lorsque le business model est devenu viable.

L’investissement socialement responsable (ISR)

C’est un terme générique désignant les différentes approches qui consistent à intégrer, de façon structurée et systématique, les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans les processus d’investissement en plus des critères financiers traditionnels. L’ISR est vu comme un moyen de faire pression sur les entreprises pour qu’elles améliorent leurs pratiques en la matière.

Elle offre un investissement liquide visant un return de marché permettant d’éviter les impacts négatifs et de favoriser les meilleures pratiques en termes de respect de l’environnement, de la société et de la gouvernance.

L’impact investing

Le dernier-né. Il s’agit ici, pour les investisseurs, de générer un impact social ou environnemental positif accompagné d’un rendement financier. Le tout dûment documenté, audité et mesuré en toute transparence vis-à-vis de l’investisseur. C’est une stratégie d’investissement non liquide qui veut combiner des impacts positifs sociaux et environnementaux et un return positif pouvant être inférieur à celui du marché.

Fonds ESG et fonds d’impact

Avant les fonds d’impact, il y a eu les fonds ESG. Pour schématiser, un fonds ESG va considérer les problématiques ESG dans ses prises de décision, mais sans vouloir avoir un impact positif qui change le statu quo. La différence réside dans l’intention. De ce point de vue, on peut qualifier les fonds ESG de passifs. Dans la taxonomie européenne, ils seront rangés dans la catégorie dite «article 8», également appelée «Promotion environnementale et sociale». L’article 9, également connu sous le nom de «Produits ciblant les investissements durables», couvre les produits ciblant des investissements durables sur mesure et s’applique «lorsqu’un produit financier a pour objectif l’investissement durable, et qu’un indice a été désigné comme référence». C’est dans cette dernière que seront classés les fonds d’impact.

Cet article a été rédigé pour   parue le 24 juin 2021.

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