Les mesures sanitaires mises en place par le Premier ministre, Xavier Bettel (DP), et la ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP), ne sont jugées exagérées que par 9% des personnes interrogées. Si 46% les jugent correctes, 41% estiment que ces mesures ne sont pas assez sévères. (Photo: Romain Gamba / archives)

Les mesures sanitaires mises en place par le Premier ministre, Xavier Bettel (DP), et la ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP), ne sont jugées exagérées que par 9% des personnes interrogées. Si 46% les jugent correctes, 41% estiment que ces mesures ne sont pas assez sévères. (Photo: Romain Gamba / archives)

Le travail du gouvernement est beaucoup plus durement jugé maintenant qu’au début de la crise sanitaire, selon le dernier Politmonitor: 35% des personnes interrogées l’évaluent négativement, contre 7%, en mars-avril.

La crise du Covid-19 a durement impacté le gouvernement au niveau de son image, selon la dernière étude Politmonitor, réalisée entre le 22 octobre et le 3 novembre 2020 par TNS Ilres pour le compte du Luxemburger Wort et de RTL.

Au début de la crise, plus de la moitié des 1.039 personnes interrogées (51%) considéraient que celui-ci effectuait un «très bon travail», et 41% un «bon travail». Et seuls 7% estimaient que le gouvernement réalisait un mauvais, voire un très mauvais, travail.

Désormais, sur les électeurs interrogés de mi-septembre à novembre, ils ne sont plus que 24% à estimer que le gouvernement réalise un «très bon travail». Et 39% un bon travail. Pour 35% de gens qui jugent mauvais ou très mauvais le travail réalisé par la coalition.

Mais l’impact n’est pas le même selon le parti: Déi Gréng n’a que 22% d’opinions favorables, tandis que le DP (39%) et le LSAP (38%) s’en sortent mieux. L’action du CSV, principal parti d’opposition, est jugée quant à elle peu visible: 19% seulement la considèrent comme du «très bon travail».

Stress psychologique

Cette perte de crédit peut s’expliquer par l’impact psychologique des mesures sanitaires. 56% des personnes interrogées déclarent connaître un stress psychologique, en lien direct avec le respect des gestes barrières (port du masque, distanciation sociale). 14% d’entre eux déclarent même subir un impact très fort sur leur quotidien.

Les jeunes (18-24 ans), qui se disent à 70% «impactés mentalement», sont les plus touchés. Et, de manière générale, les personnes actives (18-54 ans) se jugent davantage impactées que les générations au-delà de 55 ans, dont plus de la moitié estiment ne pas être impactées mentalement.

Quant aux mesures sanitaires mises en place par le gouvernement, alors qu’à la différence de nos voisins, aucun confinement n’est mis en place, elles ne sont jugées exagérées que par 9% des personnes interrogées. Et si 46% les jugent correctes, 41% estiment que ces mesures ne sont pas assez sévères.