La Fondation Cancer aborde aussi la manière dont le retour au travail peut se faire. (Photo: Shutterstock)

La Fondation Cancer aborde aussi la manière dont le retour au travail peut se faire. (Photo: Shutterstock)

La Fondation Cancer publie un guide pour aider les employeurs à accompagner leurs salariés atteints de cancer, de l’annonce du diagnostic au retour au travail.

Sur les 3.350 nouveaux cas de cancer recensés au Luxembourg en 2020, 1.290 touchent des personnes âgées de 20 à 64 ans, et 933 lorsqu’on réduit l’analyse à la tranche d’âge 20-59 ans,

Des personnes en âge de travailler, donc. Comment les accompagner pendant leur traitement? Et lors de leur retour, complet ou partiel, au travail? Pour y répondre, la Fondation Cancer Luxembourg publie son guide 2021 à destination des employeurs.

«Restez en contact»

Première étape: bien réagir à l’annonce du salarié atteint d’un cancer. Pour manifester sa compréhension sans empiéter sur la vie privée, «demandez comment vous pouvez aider et discutez de la manière dont vous souhaitez garder le contact. Sondez-le pour déterminer quand/si vous pouvez l’appeler ou lui rendre visite», conseille le guide. Viennent ensuite les questions pratiques: «Voyez avec lui s’il souhaite continuer de travailler pendant son traitement. Demandez avec tact à votre salarié s’il a déjà une idée de la durée de son absence, encore qu’à ce stade il est souvent impossible de le savoir exactement. Six mois d’absence est chose courante. Demandez ce qui peut, à ce stade, être communiqué aux collègues et déterminez qui va annoncer la nouvelle.»

Viennent ensuite différentes options en son absence, ce qui constitue la seconde étape: répartir les tâches de travail, les contrats de remplacement de courte durée, par un intérimaire ou un stagiaire. Pendant toute la durée du traitement, «restez en contact avec votre salarié selon les modalités convenues avec lui au préalable» et «demandez comment vous pouvez l’aider». Autre question simple à poser: «Comment vous sentez-vous?». Là, le guide propose un tableau de réactions selon la réponse, du soutien psychologique face au désespoir à celui plus pratique sur les modalités de retour au bureau, par exemple, pour celui qui répond que «c’est une crise passagère, la vie continue».

Privilégier une reprise progressive

À la question de la reprise du travail, justement – troisième étape –, le guide conseille d’attendre que le salarié l’aborde. Si l’occasion ne se présente pas, il propose d’«encourager le salarié à discuter de sa reprise (partielle) avec le médecin compétent». Une reprise progressive semble «souvent la meilleure option». Il liste les questions à se poser pour adapter au mieux le poste et le temps de travail, comme: «Quelles tâches mon salarié peut-il effectuer sans problème?», «Quelles tâches sont plus fatigantes et lesquelles peuvent le dynamiser?». D’autres points ne doivent pas être oubliés à son retour, comme la présentation des personnes arrivées en son absence.

, la Caisse nationale de santé (CNS) explique que «la reprise progressive du travail pour raisons thérapeutiques est indemnisée à 100% par la CNS, à condition que la charge du paiement de l’indemnité pécuniaire incombe désormais à la CNS». Elle précise: «En cas d’incapacité de travail, le salarié a droit au maintien de son salaire de la part de son employeur et jusqu’à la fin du mois au cours duquel se situe le 77e jour d’incapacité. Ensuite, à partir du mois suivant le 77e jour de maladie, l’indemnité pécuniaire est versée par la CNS.»

En cas d’arrêt du contrat, que cela vienne de l’employeur ou de l’employé, le guide propose des mesures d’accompagnement (lettre de recommandation, ressources de formation…). Un chapitre est également dédié à l’accueil des aidants.