La part de marché d’Android en Europe est proche de 70%, contre 30% pour l’iOS d’Apple. Une concurrence «organisée» ou «réelle»? C’est le sujet sur lequel le tribunal européen devra trancher et pour lequel Google a été condamné à 4,34 milliards d’euros d’amende. (Photo: Google)

La part de marché d’Android en Europe est proche de 70%, contre 30% pour l’iOS d’Apple. Une concurrence «organisée» ou «réelle»? C’est le sujet sur lequel le tribunal européen devra trancher et pour lequel Google a été condamné à 4,34 milliards d’euros d’amende. (Photo: Google)

Les avocats de Google avaient rendez-vous à Luxembourg devant le Tribunal général de la CJUE, cette semaine. Pour contester l’amende de 4,34 milliards d’euros infligée en 2018, ils ont cité… Apple.

«La Commission a ignoré la véritable dynamique concurrentielle dans ce secteur, celle entre Apple et Android, et […] estimé à tort que Google était dominant dans les systèmes d’exploitation mobile et les magasins d’applications, alors qu’il était en fait un perturbateur majeur du marché.»

Devant le Tribunal général de la CJUE, cette semaine, Meredith Pickford, l’avocat de Google, a tenté de renverser la situation, qui a valu au géant américain une amende de 4,34 milliards d’euros en 2018 pour abus de position dominante.

Il a estimé que le système d’exploitation mobile est «une réussite exceptionnelle illustrant la puissance de la concurrence en action», rappelant qu’Android est gratuit et accessible à tous.

Pour Thomas Vinje, l’avocat de FairSearch, à l’origine de la plainte, «Google […] fait miroiter un système d’exploitation prétendument libre et ouvert, subventionné par son monopole sur les moteurs de recherche, pour ensuite fermer ce système à la concurrence par le biais de l’ensemble des restrictions en cause dans cette affaire».

Que Google fasse la même chose qu’Apple n’est pas une excuse, a défendu l’avocat de l’Union européenne, Nicholas Khan.

Android, dont l’utilisation est gratuite pour les fabricants d’appareils, est présent sur environ 80% des smartphones dans le monde.

Cette affaire est la plus importante des trois dossiers de l’UE contre Google, auquel l’exécutif européen a infligé au total plus de 8 milliards d’euros d’amendes au cours des dix dernières années, .

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