David Viaggi est devenu bourgmestre de Bissen voici un peu plus d’un an. (Photo: Gemeng Biissen/Facebook)

David Viaggi est devenu bourgmestre de Bissen voici un peu plus d’un an. (Photo: Gemeng Biissen/Facebook)

Le conseil communal de Bissen examinera à 17h le PAP de Google en ce qui concerne son data center. Alors que tout le gouvernement soutient le projet de manière unanime, le bourgmestre LSAP David Viaggi dit ne ressentir aucune pression particulière.

Cette réunion du conseil communal (il compte 3 élus LSAP-Är Leit, 4 CSV, 1 DP-Är Leit, 1 neutre issu du groupe Är Leit et 1 indépendant ndlr) sera exceptionnelle, de par son ordre du jour et l’examen du PAP de Google, qui y figure. Des mesures exceptionnelles ont-elles été prises?

David Viaggi. – «Oui, c’était nécessaire, car les séances sont publiques. Les citoyens qui veulent y assister peuvent réserver une place dans la salle. Mais nous allons aussi retransmettre la séance du conseil sur notre site et sur Facebook (il sera aussi possible de le suivre sur notre site paperjam.lu, ndlr). 

C’est une étape importante qui a lieu ce jeudi? Décisive?

«C’est un moment charnière, en tout cas. Si on rejette le PAP, il repart à zéro, et je ne sais pas si Google voudra poursuivre. C’est une première chose. Ensuite, , et on avait exigé que la Commune soit plus stricte et exigeante envers le maître d’ouvrage. On nous répondait alors qu’il s’agirait d’un PAP ‘light’ qui serait aménagé une fois que les autorisations de poursuivre auraient été données. Nous n’étions pas d’accord, et avons demandé à Google de bien tenir compte des remarques déjà formulées quant au bruit, à la luminosité, à la hauteur des bâtiments. Je garde les mêmes exigences.

Vous avez été entendu?

«En tout cas, il y a eu des contacts plus intenses entre le ministère et Google, qui a été guidée et conseillée dans ses démarches. De même avec nous, au niveau local. Google a fait preuve de beaucoup plus de transparence. Leur souhait est d’avancer étape par étape, et nous avons donc dit que nous étions d’accord avec cette manière de faire. Si le PAP est voté, il faudra débuter les procédures pour obtenir les autorisations de construire, mener les études d’incidence environnementale pour les déposer auprès des ministères… Le chemin n’est donc pas fini. On va déjà, à ce stade, bien analyser les changements apportés au PAP et voir si cela répond aux contraintes du PAG. Mon sentiment est que Google a essayé de tenir compte des remarques formulées, des desiderata des riverains, des conseils des autorités… Il faudra voir si cela est suffisant. On a par exemple obtenu que la hauteur initiale des bâtiments (33m) soit revue à la baisse. Cela a été le cas, mais on peut peut-être faire encore mieux.

 Cela ne vous met pas plus de pression sur les épaules au niveau local?

«Non, car nous avons été clairs dès le début. Au contraire, c’est même la Commune qui a mis plus de pression en demandant aux ministères de bien guider Google pour que cela avance paisiblement. Et c’est ce qui a été fait.»