Gaëlle Haag déborde de projets pour son entreprise Startalers. (Photo: Blitz Agency)

Gaëlle Haag déborde de projets pour son entreprise Startalers. (Photo: Blitz Agency)

Un an après avoir lancé Startalers, Gaëlle Haag dresse un premier bilan de sa start-up axée sur le développement du portefeuille financier des femmes. Une année riche en succès pour la jeune indépendante, qui compte bien gommer les différences entre les genres dans le milieu financier. 

Un chatbot sur les rails, une application en cours de développement et de nombreux projets dans les cartons: Gaëlle Haag n’a pas chômé depuis le lancement de son entreprise Startalers, il y a tout juste un an. Cette start-up a pour but de permettre  et d’investir efficacement en fonction de leurs objectifs propres.

Pour l’heure, la jeune femme et son associé sont dans la phase de monétisation. «Pour développer notre application, nous avons besoin de 400.000 euros. Cela permettra d’internaliser l’équipe de développement et de recruter deux personnes pour le marketing digital.  et augmenter le nombre d’utilisateurs», estime Gaëlle Haag.

Idéalement, ce seront pas moins de quatre personnes qui rejoindront les rangs de l’équipe dans les six prochains mois. Cela n’est toutefois pas simple, car la jeune femme s’est fixé un objectif: «Je veux respecter la parité, donc cela complique un peu les choses. Mais j’ai confiance», lance-t-elle.

Du conseil à l’investissement

Startalers propose plusieurs outils aux futures investisseuses. Lancé le 8 mars dernier, à l’occasion de la Journée des droits des femmes, le chatbot via Messenger de Startalers se concentre sur la partie éducative.

«Le chatbot fournit du contenu éducatif court et intelligent, sans jargon. Cela permet aux femmes de progresser dans leur compréhension des mécanismes de marché. Au fur et à mesure, il propose aussi des quiz pour cimenter les connaissances acquises. On va également développer un sondage où il faudra répondre à des questions, et le lendemain, les participantes pourront comparer leurs réponses avec celles des autres utilisatrices. Cela permet de se rassurer au niveau de ses connaissances», détaille Gaëlle Haag. 

Une application mi-payante, mi-gratuite

Une fois cet aspect maîtrisé, une application développée dans la foulée donnera l’occasion aux futures investisseuses de placer directement leur argent en fonction de leurs envies. «L’application va aider à transformer des ambitions de vie en objectifs. En fournissant quelques données et en analysant le profil de l’utilisatrice, l’app donnera des objectifs quantifiés pour atteindre le projet encodé par la cliente.»

Si celle-ci souhaite faire un tour du monde avec famille et enfants, l’application déterminera le budget adéquat et proposera d’économiser une certaine somme chaque mois afin d’atteindre l’objectif, par exemple. Cela fonctionne de la même façon avec les investissements à plus long terme.

Une fois l’objectif fixé et le montant pour l’atteindre déterminé, l’application se met en pilote automatique et lance un virement mensuel pour les investissements définis au départ. La partie qui concerne directement l’investissement dans l’application sera payante. «Il s’agit d’un pourcentage de l’argent investi. On est sur du 1% tout compris. La partie gratuite s’arrête à l’analyse du projet», précise Gaëlle Haag.

Vers un développement européen

La jeune femme, qui organise déjà des workshops à Bruxelles et à Paris, compte bien développer ses outils à l’international.

«On commencera par la francophonie. En 2020, on ira déjà sur les marchés belge et français, en plus du luxembourgeois. On analyse aussi l’Allemagne en ce moment, qui sera peut-être notre prochaine cible. L’objectif est de fédérer et de convaincre le plus de femmes possible pour créer un changement de modèle dans la finance, vers quelque chose de plus inclusif», conclut Gaëlle Haag, qui a déjà réussi à convaincre 200 utilisateurs. Gageons que ce n’est qu’un début.