La situation de Liberty Steel inquiète les syndicats concernant l’avenir du site dudelangeois. D’un autre côté, le ministère de l’Économie travaille déjà sur le dossier. (Photo: Nader Ghavami / archives Maison Moderne)

La situation de Liberty Steel inquiète les syndicats concernant l’avenir du site dudelangeois. D’un autre côté, le ministère de l’Économie travaille déjà sur le dossier. (Photo: Nader Ghavami / archives Maison Moderne)

Après une entrevue entre le ministre de l’Économie et les syndicats concernant les dossiers Paul Wurth et Liberty Steel, l’ambiance semble être constructive. 

L’avenir se dessine en pointillé du côté de Dudelange et de Liberty Steel. La maison mère du groupe sidérurgique connaît un très grave problème financier . Une situation plongeant dans l’incertitude les 1.000 salariés des sites de production de Liège et Dudelange. 

Dans le cadre de ce dossier,  (LSAP), ministre de l’Économie, a reçu les syndicats, très inquiets pour l’avenir. «Pour le moment, le ministre Franz Fayot reste très réceptif à nos analyses et nos interprétations de la situation, qui est complexe et exceptionnelle. Je dois également dire qu’au sein du ministère, il y a une équipe qui travaille très bien sur le sujet et qui envisage les divers scenarii dans ce dossier. Mais pour le moment, il est difficile de s’avancer tant le dossier est complexe et imprévisible», évoque Robert Fornieri, secrétaire général adjoint de la coordination Fédération Industrie-Sidérurgie au LCGB. 

Du côté du ministère, on reste discret sur les pistes de travail des équipes de Franz Fayot. «Dans le cadre de cet échange de vues soulignant l’importance du dialogue social, Franz Fayot a insisté sur le fait que le ministère de l’Économie œuvre à la préservation de l’emploi, au maintien d’activités industrielles à haute valeur ajoutée et au développement d’une industrie sidérurgique orientée vers la métallurgie verte au Luxembourg», souligne le communiqué du ministre. 

Pour le moment, impossible de connaître les différentes pistes de travail du ministère. Seule certitude, Sanjeev Gupta, grand patron de , visant à faire des économies dans les différents sites de production du groupe sidérurgique. 

Dans les rangs des ouvriers, on imagine tout de même plusieurs scenarii. Mais là encore, impossible de connaître la faisabilité réelle tant le dossier peut s’avérer complexe.  En cas d’une volonté de Liberty Steel de vendre le site, certains imaginent la possibilité d’un rachat plus que complexe d’ArcelorMittal (voire impossible) en passant par une privatisation du site par l’État via ses outils d’investissement, comme la SNCA, ou encore la recherche d’un nouvel investisseur, de préférence en provenance du monde industriel et non de la sphère financière. 

Autre sujet abordé lors de cette entrevue entre le ministre et les syndicats, le dossier Paul Wurth. «Là encore, le ministre et ses équipes sont restés à l’écoute de nos préoccupations, qui sont toujours les mêmes: le maintien de l’emploi dans cette industrie. Le ministère a expliqué sa décision de vendre ses parts. De notre côté, on trouve tout de même dommage de voir l’État se retirer d’une industrie luxembourgeoise qui va être un acteur important dans le segment de l’acier vert», souligne Robert Fornieri.