L’État français demandait du temps pour garantir l’avenir de la marque au losange. (Photo: Shutterstock)

L’État français demandait du temps pour garantir l’avenir de la marque au losange. (Photo: Shutterstock)

Fiat Chrysler a retiré son offre sur Renault pour former un «Airbus de l’automobile». Face aux hésitations des deux principaux actionnaires, l’État français et Nissan, il estime que les conditions ne sont pas bonnes actuellement.

Le projet de fusion entre Fiat Chrysler et le groupe français Renault a du plomb dans l’aile. Au point que, dans la nuit de ce mercredi à jeudi, Fiat Chrysler a fini par retirer . Dans un communiqué publié à 1h du matin, il explique que «les conditions politiques ne sont pas réunies actuellement pour une telle opération».

Le conseil d’administration de Renault-Nissan a tenu une réunion de plus de six heures ce mercredi 5 juin en soirée. L’État français, qui détient 15% de l’ensemble, a demandé un report de la décision jusque mardi prochain. Le temps pour Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, d’en parler avec son associé nippon lors d’un voyage au Japon qu’il entame ce samedi.

De son côté, Nissan, qui détient également 15% de Renault, demande aussi un délai avant de se positionner officiellement sur le dossier.

Une seconde chance?

Face à ces hésitations, Fiat Chrysler a retiré son offre. Provisoirement? On peut imaginer que le constructeur aux mains de la famille Agnelli reviendra à la charge avec une nouvelle proposition.

L’État français, de son côté, veut avoir toutes les garanties pour les usines Renault et l’emploi. Disposant, selon le scénario actuel, de 7,5% des parts du nouvel ensemble, il réclame une place au conseil d’administration, ce qui ne lui était pas garanti.